FUTSAL U19

Clément Lerebours : « Un révélateur pour nous »

mercredi 28 février 2024 - 13:01 - Richard LOYANT
Clément Lerebours

Le sélectionneur national analyse les deux défaites en deux jours en matches amicaux face à l’Espagne (7-2) et au Portugal (4-1), les deux nations finalistes de l’Euro U19 Futsal 2023.

Au lendemain d’un revers en amical face aux Portugais (4-1), champions d’Europe U19 Futsal 2023 les Bleuets ont concédé une nouvelle défaite face aux Espagnols (7-2), vice-champions d'Europe, mardi au Pavillon des Sports de Vila do Conde. Outre Daniel Martinez, auteur d’un quadruplé (3e, 12e, 15e, 34e), l’Espagne a marqué par Antonio Anasco (1ère), David Fernandez (35e) et Alberto Herreros (38e). Younes Oubrik (11e) et Dorian Duplot Teixeira (34e) ont inscrit les buts français en première période (4-2 à la pause). Le sélectionneur national Clément Lerebours (photo principale) revient sur les enseignements à tirer de ces matches contre deux nations majeures du Futsal européen.

 DES MARCHES TROP HAUTES ? 
« On savait contre qui on jouait »

« Au vu des scores, on va dire que les marches sont encore trop hautes pour rivaliser de façon régulière et permanente avec ces deux grosses nations. Dans la construction de notre projet pour la qualification à l’Euro 2025, on avait coché ces deux matches pour faire un point d’étape et connaître nos axes de progression. Ils nous permettent d’identifier ce que l’on doit travailler, à la fois collectivement et individuellement, et sur le choix des garçons. C’est un révélateur pour eux et pour nous de les voir face à ces équipes. On a réussi par instants, surtout contre le Portugal, à être vraiment dans la partie. Mais de façon régulière, sur un match complet, on a clairement été en difficulté. On savait très bien contre qui on jouait et qu’en acceptant de les rencontrer, de tels résultats pouvaient arriver. On savait que si l’on voulait rivaliser, il fallait que l’on soit très performants et réguliers. Alors, était-ce le bon moment ? N’était-ce pas trop tôt dans la saison et dans notre préparation ? On peut se poser ces questions mais c’est ce que l’on est venu chercher. Il faut tirer les enseignements de ces matches, on va les analyser avec le staff, les collègues du pôle France et Raphaël Reynaud (sélectionneur de l’Équipe de France Futsal) ». 

 LES SCÉNARIOS DES MATCHES 
« Permettre une prise de conscience »

« On est resté à chaque fois au contact à la mi-temps. Face au Portugal, on a réalisé une première période moyenne et une deuxième de bien meilleure facture, dans les intentions et la qualité technique. On est à -1 et ce qui est frustrant, c’est que l’on a des situations vraiment favorables et que l’on ne revient pas. On s’expose alors à leurs transitions et comme on joue le power play, parce que l’on veut aussi travailler cet élément, on se fait punir et on termine à 4-1, un score sévère au vu du match. On est plus proche aujourd’hui du Portugal que de l’Espagne. On était à -2 contre elle à la mi-temps et on réalise une bonne première partie de deuxième période, mais en manquant encore un peu de clarté et de justesse dans nos animations. On a des coups de pied arrêtés que l’on aurait bien aimé voir finir autrement, on recommet une erreur sur le cinquième but en leur donnant une cartouche avec un coup franc dans nos six mètres. C’est ensuite beaucoup plus difficile, même si personne n’a lâché. Ils ont des joueurs de qualité, c’est une équipe bien en avance sur nos temps de passage et comme ils nous respectent et qu’ils jouent, on termine sur un score important qui doit aussi nous permettre une prise de conscience ».

Le briefing avant les deux rencontres face au Portugal et l’Espagne (photo Archives FFF).

 LES MANQUES À COMBLER 
« Être efficace le plus tôt possible »

« Il nous a manqué de la performance, tant collective qu’individuelle, plus de régularité et une capacité à se hisser au haut niveau. On est plus une équipe à réaction qu’une équipe qui agit et prend le match à son compte. Cela fait plusieurs fois que l’on se met dans l’obligation de devoir réagir, par un manque d’intensité technique ou athlétique, voire de lecture du jeu, au début des matches. On pourrait s’en passer si l’on était impactant dès le départ. Ces matches se jouent dans les deux surfaces et l’on n’a pas cette capacité à utiliser les quelques cadeaux que nous font nos adversaires, on n’est pas suffisamment décisifs et, par moments, trop friables. On a donné trop de choses à des équipes qui n’en ont pas besoin. C’était criant contre l’Espagne, qui a marqué quatre buts sur des erreurs individuelles. On n’arrive pas à punir nos adversaires comme eux le font, il faut absolument arriver à gommer cela : être efficace le plus tôt possible dans le match quand on se crée des occasions et, surtout, ne pas leur donner l’opportunité de passer devant car cela impacte les têtes. C’est un vrai axe d’amélioration, être capable de se mettre tout de suite au niveau requis. Il y a aussi des situations collectives dans lesquelles on doit être plus performants : on doit améliorer notre animation, la qualité technique requise face à ce type de nations, l’intensité athlétique à mettre de façon régulière et permanente sur l’ensemble d’un match… ».

9
Matches contre l’Espagne U19
0
Victoire tricolore, neuf défaites
15
Buts des Bleuets, 40 encaissés

 LES POINTS FORTS À CULTIVER 
« On sait être dangereux »

« On a quand même vu de bonnes choses. Par exemple, une fois que l’on met la machine en route et que l’on est tous dans le même tempo, on est capable de mettre nos adversaires en difficulté. Comme contre le Portugal, grâce à une animation défensive qui tient la route, impacte et fait déjouer l’adversaire. On sait alors animer le jeu de façon cohérente avec certains profils de joueurs, faire mal dans les transitions et être dangereux. Cette capacité de réaction est aussi à noter. C’est un bémol parce que l’on se met à chaque fois en difficulté mais elle est bien là, et heureusement, parce que je peux vous assurer que lorsque l’on est à 4-1 contre l’Espagne après trois erreurs individuelles, si l’on ne réagit pas, si les garçons n’ont pas d’amour-propre et d’envie, cela peut vite être pire. Ils sont "piqués", ce sont des compétiteurs et ils ont envie de mieux faire ». 

 REVOIR ESPAGNE-FRANCE 

 

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