Zoom sur France-Chili
Trois jours après leur revers en amical contre l’Allemagne, les Bleus de Didier Deschamps vont tenter de se relancer face au Chili ce mardi soir à Marseille (21h00, TF1).
LE CONTEXTE
La déception était palpable samedi soir et les Bleus n’ont pas mâché leurs mots, conscients d’être passé à côté de leur rendez-vous face à des Allemands qui les ont surpris après sept secondes de jeu et surclassé sur l’ensemble de la rencontre (0-2). « Tu ne t’attends jamais à encaisser un but aussi vite, a reconnu le défenseur Lucas Hernandez dans l’émission Téléfoot. On n’était pas dans le match, on n’a pas mis ce qu’il fallait pour un match de ce niveau-là. » « On n’a pas montré notre vrai visage, estime Brice Samba, titulaire dans le but. On va tâcher de réparer cela dès mardi. » « Plus que les erreurs techniques, c’est surtout l’état d’esprit qui n’a pas été bon », déplore le milieu Adrien Rabiot.
Les Tricolores sont restés à Lyon dimanche. Au programme de leur journée, récupération, retour sur le match de la veille et entraînement en fin de journée. Une séance à la carte avec footing ou soins pour les titulaires de la veille et plus poussée pour ceux qui avaient peu ou pas joué. Dans la soirée, le groupe a fêté l’anniversaire de William Saliba, 23 ans. Lundi, la délégation a pris ses quartiers à Marseille où le stade Vélodrome attend l’Équipe de France pour la 17e fois de son histoire, renforçant ainsi son statut de ville de province la plus visitée par les Bleus (*).
(*) 18 matches en tout, le premier en 1921 s’étant joué au stade de l'Huveaune.
LE MATCH
Après le faux départ contre les Allemands, les Bleus, qui n’ont plus enchaîné deux défaites depuis près de dix ans (3-4 devant la Belgique et 1-0 en Albanie), visent la reconquête face au Chili. Objectif ? Corriger cette fausse note et reprendre la marche en avant à trois mois du coup d’envoi de l’Euro 2024 de l'UEFA (du 14 juin au 14 juillet en Allemagne). Cette dernière sortie avant l’annonce de la liste pour la phase finale sera aussi l’ultime occasion de se montrer. Le sélectionneur Didier Deschamps a d’ailleurs prévenu qu’il allait répartir les temps de jeu à un moment où les organismes sont aussi éprouvés par l’enchaînement des rencontres. Au Groupama Stadium, il a utilisé dix-sept des vingt-trois joueurs de la liste.
Didier Deschamps compte bien poursuivre cette revue d'effectif, comme il l'a confirmé lundi en conférence de presse de veille de match : « L’un de mes objectifs, même si cela va à l’encontre des performances collectives, était de revoir le maximum de joueurs sur ces deux matches. Ce n’est pas parce que le résultat et le contenu étaient négatifs (contre l’Allemagne) que je vais changer ma vision. Je considère que c’est le moment de le faire par rapport à ce qui nous attend. »
Mais sans sacrifier à l'exigence d'un résultat ou au moins d'un rebond, qu'il attend de l'ensemble de son groupe. « Même si ce ne seront pas les mêmes joueurs qui débuteront, il faudra montrer une réaction. La force collective est au-dessus de tout, même s'il y a du talent individuel. Ils ont tous conscience des manques qu’on a eus, même pour ceux qui n’ont pas joué. »
Photo Simon MORCEL / FFF
TROIS CHIFFRES À CONNAÎTRE
L'ADVERSAIRE
Le Chili, 42e nation au classement FIFA, n’a plus croisé la route de l’Équipe de France depuis août 2011 et aucun Bleu actuel n’était présent lors de cet amical à Montpellier (1-1). Affronter une équipe du continent sud-américain – une première depuis la finale de la Coupe du monde 2022 contre l’Argentine – permet au groupe de Didier Deschamps de se jauger face à un autre type de football, tout en préparant l’échéance de l’Euro. Pour celui de Ricardo Gareca, cette trêve internationale du mois de mars sert de préparation à la Copa América qui se déroulera du 20 juin au 6 juillet prochains aux États-Unis et où le Chili retrouvera… l’Albiceleste. Vendredi, les coéquipiers de Claudio Bravo ont battu l’Albanie (3-0).
« C’est un adversaire qui n’a pas les mêmes caractéristiques que l’Allemagne, analyse le sélectionneur tricolore. C’est sud-américain donc, au niveau engagement, il y a ce qu’il faut. C’est une équipe avec plus de joueurs à petit gabarit, vifs, rapides, plus en jeu au sol. C’est une opposition différente, pas forcément habituelle pour nous, avec des spécificités sud-américaines et beaucoup de qualités. Et ça pèse lourd offensivement en termes d’efficacité, (Eduardo) Vargas et (Alexis) Sanchez ne sont pas loin de la centaine (de buts) à eux deux… »
Photo Simon MORCEL / FFF
