2020 VU PAR DIDIER DESCHAMPS

ÉPISODE 2 : « Les cadres ont assumé leur rôle »

lundi 28 décembre 2020 - 10:41 - Claire GAILLARD
Didier Deschamps sourit à l'entraînement

Le sélectionneur balaie l’année 2020 des Bleus. Épisode 2 : le terrain, les nouveaux internationaux, les options tactiques et le rôle clé des cadres.

Suite du bilan de l’année avec Didier Deschamps. Dans le premier épisode, le sélectionneur avait évoqué le contexte pesant, avec la crise sanitaire et ses conséquences chez les Bleus. Dans le deuxième, retour au terrain. DD souligne l’importance de ses cadres dans l’équilibre d’un groupe qui a intégré des nouveaux joueurs et des nouveaux systèmes en 2020. 

Septembre 2020

LES DÉBUTS DE CAMAVINGA
« L’âge n’a jamais été un critère de sélection » 

« C’est une belle histoire. Et c’est son mérite. Eduardo est peut-être un peu plus jeune que les autres (à 17 ans et 9 mois, il est devenu le plus jeune international à porter le maillot depuis 1945) mais l’âge ou la date de naissance n’a jamais été un critère de choix à mes yeux. Ce qui compte, c’est la qualité du joueur, ce qu’il est capable de faire et d’apporter au groupe. Eduardo amène de la fraîcheur. De part ce qu’il a réalisé lorsqu’il était avec nous, il a amplement justifié sa convocation en Équipe de France. Après, il y a toujours des lendemains à gérer. Ce n’est jamais évident de devenir international que l’on soit jeune, très jeune ou moins jeune. J’espère pour lui, comme pour les autres, qu’il y aura aussi des lendemains heureux. On attend des jeunes joueurs de la fraîcheur, de la générosité. Je n’utiliserai pas le mot d’insouciance car on pourrait dire que cela va à l’encontre de la maturité. Or, ce n’est pas l’âge qui fait la maturité. De jeunes joueurs peuvent faire preuve de beaucoup de maturité, d’autres, plus anciens, n’en ont pas forcément une grande. » 

Octobre 2020

DES CADRES QUI RÉPONDENT PRÉSENTS
« L’équilibre passe par un noyau dur »

« Ils sont là pour ça. Heureusement qu’ils répondent présent (sourires). Nous suivons tous leurs matches. Il peut leur arriver, à eux comme à d’autres, de connaître une période moins faste en club. De là à remettre en cause leur place en sélection…  En ce qui me concerne, je n’ai jamais douté de leur implication ou de leur niveau. C’est à eux de faire en sorte de se rendre indispensables et ils le font bien. Ils connaissent le fonctionnement en Équipe de France. J’attache de l’importance au fait de pouvoir regénérer le groupe, voir d’autres joueurs pour le moyen terme. Mais il y a besoin d’un équilibre et cet équilibre passe par un noyau dur. Avec des joueurs qui ont l’habitude du fonctionnement, du cadre de vie, du cadre de travail, qui ont des repères sur le terrain. C’est important pour moi de pouvoir m’appuyer sur eux. Nos résultats montrent que l’ensemble du groupe a été au niveau en 2020 et que les cadres ont particulièrement assumé leur rôle. »  

GIROUD, CENTENAIRE ET DEUXIEME BUTEUR DE L'HISTOIRE
« Il a le mental et le caractère »

« Olivier confirme tout ce qu’il a fait de bien et son compteur augmente que ce soit en termes de sélections, puisqu’il fait désormais partie des centenaires (105), et de buts (44). Il continue d’être un buteur efficace avec nous même s’il a connu des périodes difficiles avec son club. Il est très attaché à l’Équipe de France.  C’est Olivier, certes il a plus d’années derrière lui que devant mais il fait tout pour se maintenir au plus haut niveau et il a le mental et le caractère pour ça aussi. C’est très bien pour le groupe. »  

Hugo assume parfaitement son rôle de capitaine (...)
Son compteur de sélections augmente et je lui souhaite que cela continue. 

 

LLORIS INTÈGRE LE TOP 3 DES JOUEURS LES PLUS SÉLECTIONNÉS
« Je lui souhaite que ça continue »

« Hugo est là depuis un moment. Depuis que j’ai pris la sélection, à chaque fois qu’il a été disponible et a débuté les matches, il a toujours été capitaine. Il assume parfaitement ce rôle tout en occupant un poste qui peut parfois l’éloigner du groupe puisqu’en tant que gardien il a une préparation spécifique. Avec les rencontres et le fait qu’on aille au bout des compétitions, son compteur de sélections augmente (120) et je lui souhaite que cela continue. Après sa luxation du coude gauche en octobre 2019, il a très bien récupéré et est revenu à son meilleur niveau. Il se connaît parfaitement. Il a bien géré cette période, cela lui a peut-être aussi permis de souffler. Quand ce type de blessure grave survient en fin de carrière, cela peut parfois avoir de lourdes conséquences. Heureusement pour lui, mais aussi pour nous, il n’y a pas eu de conséquences négatives. »

LLORIS et VARANEHugo Lloris et Raphaël Varane, le capitaine et le vice-capitaine des Bleus (photo Simon MORCEL / FFF).

Novembre 2020

THURAM, PRÉNOM MARCUS 
« Ce qu’il a pu faire avec nous est très intéressant »

« Ça ne me rajeunit pas de convoquer Marcus (rires) ! Il a la particularité d’être le fils de Lilian, mon ancien coéquipier mais je ne le prends pas parce que c’est le fils de. C’est Marcus. C’est vrai, j’ai bien connu son papa, j’ai partagé beaucoup de grands moments avec lui. Évidemment, Lilian est très fier de voir son fils porter le même maillot que lui. On suivait Marcus depuis longtemps à Mönchengladbach. Ce qu’il a pu faire avec nous durant ce stage de novembre est très intéressant. » 

Évidemment, j’ai augmenté les difficultés par rapport aux joueurs. Je ne leur ai pas forcément rendu service. Mais cela ne nous a pas empêchés de rester compétitifs tout en ayant plus de réponses.

 

TROIS SYSTÈMES, SIX NOUVEAUX vs SIX VICTOIRES, UN NUL, UNE DÉFAITE
« C'était le bon moment »

« Avec le report d’un an de l’Euro, cette fenêtre de huit matches en septembre, octobre et novembre me semblait propice à faire les choses différemment sur les choix de joueurs et de systèmes. J’ai estimé que c’était le bon moment pour tester des associations différentes. Évidemment, j’ai augmenté les difficultés par rapport aux joueurs. Je ne leur ai pas forcément rendu service. Mais cela ne nous a pas empêchés de rester compétitifs tout en ayant plus de réponses et en donnant du temps de jeu à une grande partie des joueurs, notamment les jeunes que j’ai incorporés. »


Marcus Thuram lors de sa troisième sélection, contre la Suède (photo Simon MORCEL / FFF).

 

 

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