Bosnie-France en trois points

Les Bleus achèvent, ce mercredi 31 mars, leur rassemblement par un troisième et dernier match en Bosnie-Herzégovine lors des qualifications à la Coupe du monde 2022 (20h45, en direct sur M6). Après, seulement, il sera temps de penser à l’Euro.

 LE CONTEXTE 
La récup’ avant tout

Dans la foulée de leur succès au Kazakhstan (2-0), les Bleus ont regagné leur hôtel où ils ont pu fêter, l’esprit léger, les anniversaires de Benjamin Pavard (25 ans) et Steve Mandanda (36 ans). Après une nuit de sommeil, la délégation française a quitté Nour-soultan pour rallier Sarajevo, lundi après-midi. L’entraînement initialement programmé a été remplacé par une légère séance en salle organisée à l’hôtel, ceci afin de favoriser la récupération. Dans un enchaînement de trois matches en sept jours, et au-delà du protocole sanitaire à suivre avec la réalisation de nombreux tests PCR, la fraîcheur constitue la problématique centrale pour le staff. D’autant que la Bosnie-Herzégovine a quasiment eu une semaine pour préparer la réception des champions du monde puisqu'elle n'a disputé qu'une rencontre amicale face au Costa Rica (0-0, samedi) où Ivaylo Petev Bogdanov, le sélectionneur, a donné du temps de jeu à ses remplaçants. Alors qu’il a procédé dimanche à neuf remplacements dans son équipe de départ par rapport à l’Ukraine (1-1, le 24 mars), Didier Deschamps a fait savoir dès dimanche qu’il y en aurait d’autres mercredi : « Je ferai des changements, c’est déjà prévu. » « L’une des clés de cette rencontre sera la fatigue, estime Guy Stéphan, l’adjoint de Didier Deschamps. Plus que jamais, on aura besoin de tout le monde. »

 L’ENJEU 
Finir sur une bonne note 

Jusqu’ici le sélectionneur a utilisé 22 des 26 joueurs convoqués, en incluant N’Golo Kanté titulaire au Stade de France avant de déclarer forfait. Seuls les trois gardiens (Mandanda, Maignan et Areola) et le défenseur Ferland Mendy n’ont pas joué. Une rotation qui a permis de mobiliser l’ensemble du groupe et de donner du temps de jeu. Ce déplacement à Sarajevo sera le dernier de cette première période internationale dédiée aux qualifications à la Coupe du monde de la FIFA 2022 au Qatar (du 21 novembre au 18 décembre). La victoire des Bleus au Kazakhstan a fait oublier la déception inaugurale contre l’Ukraine, en même temps qu’elle leur a offert la tête du groupe après le nul entre Ukrainiens et Finlandais (1-1). L’enjeu, ce mercredi soir, consiste donc à terminer sur une bonne note afin de conserver cette première place. Ensuite, seulement, il sera temps de mettre entre parenthèses – jusqu’en septembre au moins – ces éliminatoires pour basculer en mode Championnat d’Europe (du 11 juin au 11 juillet 2021).

 L’ADVERSAIRE 
Joueuse, cette Bosnie-Herzégovine

56e nation au classement mondial de la FIFA, la Bosnie-Herzégovine a entamé ces qualifications par un match nul en Finlande (2-2), étirant à dix sa série de rencontres sans victoires (5 nuls, 5 défaites). Elle n’a plus gagné depuis le 17 novembre 2019 au Liechtenstein (3-0). La dernière opposition face à l’Équipe de France remonte, elle, à 2011 pour les éliminatoires à l’Euro (1-1, le 11 octobre 2011 au Stade de France). « Nous n'étions pas là, glisse Guy Stéphan dont l’arrivée remonte à l’été 2012. Nous sommes invaincus dans notre histoire contre cette nation (2 victoires, 2 nuls) mais cela a toujours été des matches serrés, accrochés. En Ligue des Nations, les Bosniens étaient avec l'Italie, les Pays-Bas et la Pologne, un groupe très relevé mais où ils n'ont pas fait de la figuration. » Dernier sde leur poule (1, Ligue A), les Bosniens ont, par exemple, accroché l’Italie (1-1, le 4 septembre 2020) et les Pays-Bas (0-0, le 11 octobre 2020) avant de craquer lors des trois derniers matches (3 défaites, 8 buts encaissés, 1 marqué). Par rapport à l’Ukraine et au Kazakhstan, la Bosnie-Herzégovine devrait proposer un autre style de jeu et offrir davantage d’espaces aux Bleus. « C’est une équipe avec de très fortes individualités : Dzeko, Pjanic ou Kolasinac, reprend Guy Stéphan. Elle est organisée en 4-3-3 et aime proposer du jeu, profiter de ses dribbleurs pour provoquer, percuter, sans oublier qu’elle est redoutable sur coups de pied arrêtés avec Miralem Pjanic à la baguette et, souvent, Edin Dzeko à la finition. » Dzeko qui avait marqué lors de la dernière confrontation entre les deux équipes. Hugo Lloris, seul rescapé de ce match côté bleu (*), doit s’en souvenir.
(*) Sur le banc, Steve Mandanda figurait aussi dans le groupe. 

Hugo Lloris face à la Bosnie-Herzégovine, le 11 octobre 2011 (1-1). Avec ce match nul, les Bleus avaient décroché leur billet pour l'Euro 2012, terminant premiers devant... la Bosnie (photo Archives FFF).

 Les chiffres à retenir