Équipe de France Olympique

André-Pierre Gignac : « Ramener une médaille »

jeudi 8 juillet 2021 - 15:31 - Richard LOYANT et Vincent ORSINI
André-Pierre Gignac équipe de France Olympique 2021

Appelé par le sélectionneur Sylvain Ripoll pour les JO de Tokyo, André-Pierre Gignac a partagé ses rêves et ses ambitions en visioconférence de presse, jeudi 8 juillet.

LA GENÈSE DE SA SÉLECTION

« Un rêve de participer aux Jeux »

« Les contacts remontent à janvier-février derniers, le coach m'a appelé et m’a fait part de son intérêt pour que je sois dans la liste élargie. Il voulait connaître mes attentes et mes envies, je savais que l'on n'était pas allés aux JO depuis 1996 et je n’étais moi-même plus allé en Équipe de France depuis quatre ans donc, j'étais très excité et impatient, en attente de la liste définitive. J'ai fait comprendre aux Tigres que c'était un rêve de participer aux Jeux. J'ai beaucoup donné pour ce club et ils ont été compréhensifs, ils avaient envie de me laisser participer aux JO. Des clubs français n'ont pas pris les mêmes décisions, c'est comme ça, cela ne sert à rien de polémiquer. C'est aussi intéressant pour eux, en termes d'image, de libérer Flo [Thauvin] et moi. J'ai ensuite suivi à distance, c'est dommage que la liste ait été difficile à construire mais aujourd'hui, on a un bon groupe à créer avec de jeunes talents ». 

LES JEUX OLYMPIQUES

« Mon enfance et un honneur »

« Les JO représentent mon enfance, mon attrait pour les autres sports : basket, handball, athlétisme, judo... Être au milieu de tous ces athlètes, c'est un truc de malade ! En plus nous, l'Équipe de France de football, cela fait très longtemps que nous n'y sommes pas allés et c'est donc encore plus un honneur ». 

L’EURO 2016

« Beaucoup affecté »

« Le poteau restera gravé à vie, malheureusement. Dernière seconde, l'Euro à la maison… Cela fait partie du football, c'est comme ça. Ensuite, l'Équipe de France a gagné le Mondial, donc ça va même si, personnellement, cela m'a beaucoup affecté. Quand on est footballeur, il faut vite se remettre dans le bain. Aujourd'hui, j'ai envie de laisser une bonne image de moi en Bleu et, donc, de ramener une médaille de Tokyo ». 

LE MEXIQUE EN PREMIER ADVERSAIRE

« La grosse artillerie »

« Je connais le Mexique par cœur, j'affronte ces joueurs au quotidien. Ils ont été champions olympiques en 2012 et ils ont envoyé la grosse artillerie, il n'ont pas eu d'hésitation sur la liste. C'est mon pays d'adoption, mes enfants sont Mexicains, ils parlent trois langues, c'est un passeport pour la vie, une vraie chance. Je suis très heureux, je vis un truc sensationnel et en tant qu'homme, je m'y plais énormément, j'ai envie de faire ma vie là-bas. En tant que joueur, j'ai eu la chance de marquer pas mal de buts et j'en veux encore, j'ai récemment prolongé mon contrat de trois ans. Je veux finir ma carrière le plus tard possible, quand mes jambes et ma tête ne pourront plus suivre. J'ai encore faim de buts, de records et de titres. Ce sera donc un match spécial pour moi mais il faudra tout faire pour le remporter afin de continuer l'aventure ». 

SON RÔLE DANS LE GROUPE

« Être l’exemple »

« J'ai de l'expérience, j'ai envie d'encadrer tout ce beau monde et d'être l'exemple, surtout à mon âge [35 ans]. Leur donner de petits conseils, leur apporter mon expérience… Ils ont déjà entendu pas mal de fois ma voix lors des premiers entraînements ! Je prends ce rôle très à cœur. Le plus important est de créer une atmosphère. Dès que je suis arrivé, je suis allé vers les jeunes, on a fait quelques blagues pour les mettre à l'aise. Après, sur le terrain, c'est un tout autre visage que j'ai montré, celui de grand frère. J'ai envie de leur apporter l'état d'esprit conquérant que j'ai gagné au Mexique. Ces jeunes ont envie d'être là, ils travaillent comme des forcenés, donc je suis ravi. On a tout ce qu'il faut pour aller loin ». 

L’OBJECTIF

« La médaille, évidemment »

« C'est la médaille, évidemment. Je n'ai pas traversé la planète pour faire de la figuration ! Et tout le monde dans le groupe est dans le même état d'esprit. J'ai été bluffé par la qualité de certains jeunes, on peut aller très haut. On est des compétiteurs et, donc, on veut aller le plus loin possible. Je crois plus en la force d'un groupe qu'en la qualité individuelle. Avant, avec tous les jeunes talents prévus qu'il y a en France, on faisait partie des favoris. Le plus important est d'aller le plus loin possible avec ce groupe qui a envie de faire de belles choses avec ce statut de challenger, qui me va très bien ».

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