Philippe Lafrique : « On se rapproche des grands championnats européens »
Le chef de délégation de l’équipe de France Futsal, membre du Comité exécutif de la FFF et président du District de la Creuse, pilote le développement d’une discipline en plein essor. Il décrypte les enjeux de la saison.
Alors que la D1 Futsal fait repos jusqu'au début de la phase retour programmée les 12 et 13 février, Philippe Lafrique, membre du Comité exécutif de la FFF en charge du développement de la pratique, décrypte ce championnat en pleine mutation et aux enjeux multiples, surtout cette saison.
UNE ÉLITE RESSERRÉE ET COMPÉTITIVE
« Le paysage de la D1 Futsal est sensiblement modifié cette saison avec dix clubs au lieu de douze, avec une élite resserrée, solide, du fait de l’intervention statutaire désormais de la DNCG pour le suivi de situation des clubs. ACCS et Garges Djibson, qui n’ont pas été en mesure de présenter des comptes suffisamment solides, ont malheureusement été contraints à la relégation. La particularité de la saison est que le champion de France (ACCS) n’est pas là pour défendre son titre mais le plateau est dense. Entre le bastion historique des clubs de la Ligue de Paris-Île-de-France (Sporting Paris, Paris Acasa), le Nord et la Ligue des Hauts-de-France, toujours très bien représentés (Mouvaux Lille, Béthune), le Sud avec Toulon, l’un des clubs moteurs de la discipline, puis Toulouse, Nantes, la Mayenne et l’Alsace, le maillage territorial de l’élite devient très intéressant. »
DEUX NOUVEAUX VISAGES EN D1
« On a par ailleurs assisté à la fusion entre les deux clubs de Toulouse ce qui aboutit à une entité renforcée. Et puisqu’il a fallu avoir recours à des accessions de D2, la D1 accueille, avec Laval et Kingersheim, deux clubs déjà bien structurés dans leur organisation, avec des écoles de Futsal labélisées. »
UN CHAMPIONNAT ENCORE PLUS SPECTACULAIRE
« La lutte est passionnante à tous les étages et très ouverte pour le titre de champion cette saison. La D1 Futsal se structure de manière rapide désormais. Il faut se souvenir qu’elle a été créée en 2013 et qu’on est parti d’un challenge national basé sur le volontariat des clubs. Aujourd’hui, la D1 commence à s’afficher clairement pour les amateurs de Futsal. Les deux dernières saisons ont été très belles à suivre. Le niveau de jeu devient très intéressant et il est désormais reconnu en Europe. De nombreux joueurs étrangers viennent dans nos clubs français. On se rapproche des plus grands championnats européens. »
Le Sporting Club Paris a été sacré champion d'automne en décembre (photo Pauline CARRE / APL / FFF).
LES CLUBS PROS ARRIVENT
« On a déjà l’AC Ajaccio en D2, Valenciennes également, Dunkerque maintenant. L’Olympique Lyonnais joue en régional et a pour ambition à moyen terme d’atteindre le niveau national. Le Racing Club de Strasbourg arrive, le FC Metz travaille au niveau des jeunes. C’est une bonne nouvelle en termes de structuration et de compétitivité, à terme, entre les clubs historiques existants et les clubs professionnels de football. »
CONTRAT FÉDÉRAL ET FORMATION
« La mise en place imminente du contrat fédéral pour les joueurs de Futsal, sur le même modèle que ce que la FFF a mis en place pour le football féminin va permettre d’enclencher la voie de la professionnalisation de la discipline. Ce sera une étape importante, tout comme la montée en puissance de la formation avec le Pôle Espoirs que la FFF a ouvert à Lyon en 2018. »
À lire aussi :
Futsal Zone, nouveau diffuseur de la D1 Futsal
Toute l'actualité de la D1 Futsal
En Pôle position
