Sid Belhaj, une centième et un brassard

Face à l'Ouzbékistan ce vendredi (17h00), Sid Belhaj honorera sa centième sélection sous le maillot de l'Équipe de France Futsal, sa première en tant que capitaine. Retour avec l’intéressé sur sa vie en Bleu.

 Un stage (presque) comme les autres 

« J'aborde ce stage comme les autres, simplement. L'objectif est de continuer sur notre lancée avec ces bons résultats, ce titre obtenu en décembre et de bien préparer les qualifications pour le Mondial qui auront lieu la saison prochaine. Bien sûr, c'est un peu particulier pour moi parce que je vais honorer ma 100e cape, qui plus est avec le brassard de capitaine, mais l'essentiel reste le groupe et sa progression. »

 100 sélections 

« Ça fait plaisir d'atteindre ce chiffre, c'est aussi l'occasion de regarder un peu en arrière sur ces dix années en Bleu. C'est une fierté d'avoir fait preuve de constance et d'être là une décennie plus tard. Je repense à toutes ces sélections, à toutes les personnes que j'ai connues, et quand je fais le bilan je me dis qu'en dix ans on a participé à la progression de notre sélection mais aussi de notre discipline en France. C'est une vraie fierté. Le record de Djamel Haroun (151 sélections) ? Ce n'est pas une fin en soi. L'objectif reste, au moment de terminer ma carrière, d'avoir véritablement participé à faire évoluer mon sport. C'est ça ma vraie fierté. Après bien sûr, c'est une histoire de chiffres, et si j'ai la chance de battre ce record j'en serais très heureux. »

 Souvenir de première 

« J'ai débuté avec les Bleus le 12 octobre 2012 face à la Biélorussie. Je n'étais pas trop stressé, pourtant je ne m'attendais pas à être convoqué même si je réalisais un bon début de saison avec le Kremlin-Bicêtre, mon club de l'époque. Le coach a fait appel à moi et j'avais tout de suite été mis à l'aise par mes coéquipiers, je connaissais la plupart grâce au championnat. J'ai connu un début idéal : à peine entré en jeu, j'ai marqué sur mon premier ballon. Difficile de faire mieux ! »

Sid Belhaj en 2014, face à la Grèce (Crédit AFP)

 Le brassard, une nouveauté 

« Ce sera mon premier match en tant que capitaine de la sélection, oui. C'est une joli coïncidence, un beau clin d'oeil. Après je ne vais rien changer à mes habitudes ou forcer le trait, je suis un cadre de cette équipe et le vice-capitaine. En l'absence de Kevin, je porterai le brassard avec fierté, j'essaierai de guider au mieux mes coéquipiers mais l'essentiel encore une fois reste de continuer notre montée en puissance en tant que groupe. »

 Premier titre 

« Cette victoire lors du trophées des 4 Nations était une belle satisfaction, elle illustre en effet tout le travail réalisé depuis toutes ces années. Après, il ne faut pas se tromper : c'était un titre dans une compétition amicale avec quatre belles équipes, certes, mais officiellement nous n'avons rien gagné. Ce que je retiens vraiment, c'est la manière dont nous nous sommes imposés. L'Allemagne est une sélection qui débute mais nos succès sur la Belgique et surtout les Pays-Bas, qui sont engagés dans l'Euro actuellement, montrent qu'on est sur la bonne voie. »

Photo Philippe LE BRECH / APL / FFF

 Le nouveau projet de jeu 

« C'est un nouveau cycle, une suite logique. Le fait d'avoir des idées fraîches, des joueurs qui arrivent, tout cela apporte un nouveau souffle. Il y a des nouvelles têtes, même si nous sommes 14 ou 16 sur la feuille de match le groupe France est plus important que ça. Cette revue d'effectif apporte de la concurrence saine, et les idées du coach se mettent en place au fil des matches. Le plus important, évidemment, reste d'avoir les éliminatoires du Mondial dans le viseur. Les matches amicaux nous permettent de nous rôder mais ce n'est pas la réalité de la compétition. On a du temps devant nous, il faut bien l'utiliser pour être prêt le jour J, c'est l'objectif de tout le groupe. Après on reste lucide, on connaît nos qualités et les forces de nos adversaires potentiels. On ne s'enflamme pas mais on ne s'interdit rien. J'ai déjà eu la chance de participer à un championnat d'Europe, et l'appétit vient en mangeant … On fera tout ce qu'il faut pour atteindre ce but. »