Les chiffres clés du football féminin
À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la FFF met à l’honneur, en ce 8 mars 2022, celles qui œuvrent pour la pratique au sein des clubs et des instances : joueuses, éducatrices, arbitres, dirigeantes. À l’échelle du football amateur comme du haut niveau.
Après deux années perturbées par l’épidémie de COVID-19, la saison 2021-2022 signe un retour au foot massif des licenciés, y compris féminines. Leur nombre (197 779 au 2 mars 2022) flirte avec la barre symbolique des 200 000, seuil atteint en avril 2020 avant de subir logiquement les répercussions de la situation sanitaire. Grâce à l’implication des 14 000 clubs amateurs, des ligues et districts, le football a pu repartir dans un cadre sécurisé. Les filles et femmes ont repris le chemin des terrains. Le plaisir de se retrouver, de partager des émotions voire même pour certaines la découverte totale d’une pratique… À date, elles sont 163 717 joueuses, un chiffre en hausse de 15,5% par rapport à la même période en 2021.
Placé sous le thème de « L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable », ce 8 mars 2022, journée internationale du droit des femmes, est l’occasion de faire un état des lieux de leur place dans le football.
LA FAMILLE DU FOOT
197 779 licenciées
Le plan de féminisation impulsé en 2012 par le président de la FFF Noël Le Graët a permis de multiplier par deux le nombre de filles ou femmes licenciées (moins de 90 000 en 2010-2011, près de 200 000 aujourd’hui). Le football est désormais accessible à toutes celles qui souhaitent le pratiquer ou le découvrir.
163 717 pratiquantes
Soit une augmentation de 15,9% par rapport à la saison dernière à pareille époque (141 279). Il s’agit de la catégorie de licences (joueuses) qui a subi la plus forte hausse depuis 2012.
33 385 dirigeantes
Le nombre de dirigeantes est passé de 26 717 en 2011-2012 à 33 385 aujourd’hui soit une augmentation de 25%.
18% de femmes dirigeantes au sein des ligues
Le pourcentage de femmes dirigeantes au sein des Comités directeurs des ligues pour la mandature 2020-2024. Une représentativité qui a doublé par rapport à 2012-2016 (9%). À l’échelle des districts, elles sont 17% (10% sur la période 2012-2016). Pour favoriser la mixité dans les instances, la FFF a mis en place un programme de promotion et de formation à travers le « Club des 100 femmes dirigeantes ».
1 887 éducatrices (cumul éducatrices, animatrices, techniques)
Sur la période, un doublement des effectifs occupant des fonctions d’encadrement (éducatrices, animatrices, techniques) est constaté : 831 en 2011-2012, 1 887 aujourd’hui (+ 127%).
1 006 arbitres féminines
Soit une hausse de 49% par rapport à 2011-2012 (674).
LA FORMATION
8 Pôles Espoirs
Au nombre de huit (Blagnac, Clairefontaine, Liévin, Lyon, Mérignac, Rennes, Strasbourg et Tours), les Pôles Espoirs féminins accueillent chaque saison près de 200 joueuses pour les former et les préparer au football d’élite. Jusqu’ici destinés aux jeunes filles âgées de 16 à 18 ans, ils seront accessibles dès 13 ans à compter la saison 2022-2023.
Les jeunes du Pôle Espoirs féminin de Liévin (photo Julia CHENU / FFF).
5 600 élèves en sections sportives
Sur les 1 044 sections sportives scolaires labellisées FFF en 2021-2022, 173 sont dédiées aux féminines, ce qui représente 5 600 élèves (contre 4 700 l’année dernière). Un nombre en augmentation qui s’explique par la hausse du nombre de sections sportives scolaires féminines dans les collèges (103 contre 93, + 11%) et les lycées (70 contre 65, +7%).
L’ÉQUIPE DE FRANCE FÉMININE
4e nation mondiale
La position occupée par les Bleues au classement mondial féminin de la FIFA. Tout juste couronnées au Tournoi de France 2022 (photo ci-dessous), les joueuses de Corinne Diacre disputeront en juillet l’Euro en Angleterre (du 6 au 31 juillet). Ce sera la septième participation de l’Équipe de France féminine à une phase finale d’un championnat d’Europe. Également engagée dans les éliminatoires à la Coupe du monde 2023, elle occupe actuellement la tête de son groupe de qualifications.
(Photo Baptiste FERNANDEZ / ICON SPORT)
OL-PSG, AU COUDE À COUDE…
… En D1 Arkema…
Sacré champion pour la première fois de son histoire en juin 2021, le Paris Saint-Germain a privé l’Olympique Lyonnais d’un titre que les Rhodaniennes remportaient sans discontinuer depuis 2007. Une petite révolution à l’échelle de la D1 Arkema où plusieurs équipes (Paris FC, FC Fleury 91…) montrent les muscles en embuscade derrière les deux locomotives qui ne trébuchent pas. Le championnat se jouera entre elles. Avant le match retour prévu fin mai (21e journée), avantage OL qui a signé un large succès lors de la phase aller (6-1).
Lyonnaises et Parisiennes lors de leur confrontation en championnat le 14 novembre 2021 (photo Sébastien RICOU / APL / FFF).
… et en Ligue des champions ?
Qualifiés pour les quarts de finale de la Ligue des champions féminine, Lyon et Paris affronteront respectivement les Italiennes de la Juventus et les Allemandes du Bayern Munich fin mars (matches aller les 22 et 23 ; retour les 30 et 31). Le tirage intégral effectué le 20 décembre a eu la main lourde avec une potentielle confrontation entre les deux représentants français en demi-finales. Comme la saison passée où leur route s’était croisée dès les quarts. Le PSG s’était qualifié (0-1, 2-1) avant de s’incliner en demies face au futur vainqueur, le FC Barcelone (1-1, 1-2).
UNE COMMISSION FÉDÉRALE DÉDIÉE AU HAUT-NIVEAU
En octobre 2021, le Comité exécutif de la FFF a approuvé la création de la Commission fédérale du football féminin de haut-niveau. Son rôle ? Échanger et réfléchir sur toute question en lien avec le développement de la pratique de haut-niveau. Placée sous la compétence du Comex, elle est présidée par Jean-Michel Aulas qui pilote avec Hubert Fournier, le directeur technique national, le plan de structuration du football féminin d’élite.
Ce plan s’articule autour de trois axes : 1) centraliser les décisions et orientations du haut-niveau féminin avec la création d’un organe dédié à la structuration et à la promotion du football féminin professionnel, 2) développer la structuration de l’ensemble des clubs : création d’une licence club à deux niveaux – « Excellence » et « Élite », afin d’adapter les exigences de structuration conformément aux ambitions de chaque club tout, 3) optimiser le parcours de formation grâce à la création de centres de formation agréées à deux niveaux afin de garantir la pérennité des structures.
