Le point avant France-Danemark 

Tenants du titre, les Bleus lancent vendredi soir leur campagne de Ligue des nations 2022-2023 face aux Danois (20h45, M6), demi-finalistes du dernier Euro et adversaires lors du Mondial au Qatar.

 LE CONTEXTE 
Du temps pour se préparer

Réunis depuis samedi au CNF Clairefontaine, les Bleus ont bénéficié d’une semaine de préparation avant d’entamer la Ligue des nations 2022-2023 et les quatre matches à leur agenda en juin (voir encadré). Seul l’attaquant Karim Benzema, auréolé d’un cinquième succès en Ligue des champions avec le Real Madrid, a retrouvé le groupe lundi soir. En l’absence de Didier Deschamps, endeuillé et auprès de sa famille, son adjoint Guy Stéphan et les membres de son staff ont mis à profit ce stage pour observer les vingt-quatre joueurs, gérer les états de forme de fin de saison et travailler les automatismes. Ce temps-là, l’Équipe de France – comme ses homologues – ne l’aura pas lors des rassemblements de septembre pour la suite de la Ligue des nations ni de novembre au moment de s’envoler disputer la Coupe du monde au Qatar (21 novembre-18 décembre). « C’est un rassemblement important avec quatre matches. Après celui-ci, il n’y en aura plus qu’un en septembre avant la liste pour la Coupe du monde, a expliqué en conférence de presse Guy Stéphan qui s’installera sur le banc vendredi soir face au Danemark. Le Mondial, on y pense. Avec Didier et l’ensemble du staff, nous sommes allés au Qatar repérer le camp de base mais c’est dans six mois. Avant cela, il faut bien attaquer cette Ligue des nations. » Des rencontres que le sélectionneur perçoit comme une « répétition et une préparation ».

Antoine Griezmann et les Bleus à l'entraînement en veille de match au Stade de France (photo Simon MORCEL / SPORTPACK / FFF).

 LE MATCH 
Un titre à défendre

Huit mois après leur succès dans le Final Four en octobre à Milan, les Français abordent cette troisième édition avec ambition et appétit. « On a toujours faim de succès, a assuré cette semaine le défenseur Benjamin Pavard. Même si j’ai gagné quelques titres, il me reste de la place dans mon armoire à trophées ! » C’était aussi le sens du message véhiculé par Noël Le Graët, le président de la FFF, venu déjeuner avec les Bleus mercredi. « On a remporté la précédente édition et le président veut de nouveau qu’on aille chercher ce trophée, a reconnu Guy Stéphan. C’est un objectif lorsqu’on démarre une compétition. » D’autant que leur victoire en finale contre l’Espagne (2-1) leur a procuré « beaucoup de bonheur partagé avec les supporters, ce qui compte dans une carrière internationale » (Hugo Lloris). Le nombre et l’enchaînement des matches – tous les trois ou quatre jours – devrait permettre de peaufiner la défense à trois mais aussi répartir les temps de jeu. « Avec quatre matches rapprochés, davantage de joueurs seront concernés », avait prévenu Didier Deschamps en début de semaine. « Il y aura une rotation pour des joueurs offensifs mais aussi dans d’autres secteurs de jeu de manière à ce qu’une grande partie des joueurs puissent montrer ce qu’ils sont capables de faire lors de ce stage », a prolongé hier Guy Stéphan.

Christopher Nkunku, Aurélien Tchouaméni et Moussa Diaby (photo Simon MORCEL / SPORTPACK / FFF).

 L’ADVERSAIRE 
Danemark, premier round

Le Danemark a conquis les cœurs lors du dernier Euro. Par l’état d’esprit solidaire de ses joueurs après le malaise cardiaque de Christian Eriksen, de retour sur les terrains, et par ses performances sportives. « C’est l’un des demi-finalistes de l’Euro avec des joueurs qui se connaissent très bien, une équipe compétitive, bien organisée, capable d’évoluer dans différents systèmes de jeu (3-4-3 ou 4-3-3) », décrit le capitaine Hugo Lloris qui s’attend à une adversité intéressante à six mois du Mondial où les deux nations se retrouveront au premier tour. Depuis cet Euro, la dynamique des Danois reste positive. Les joueurs de Kasper Hjulmand ont terminé en tête de leur groupe de qualifications à la Coupe du monde 2022 devant l’Écosse, sortie mercredi par l’Ukraine en barrage, et deuxièmes du groupe B de Ligue des nations (Ligue A) derrière la Belgique mais devant l’Angleterre. Ils ont d’ailleurs remporté 10 de leurs 13 derniers matches (1 nul, 2 défaites), concédant le nul ou s’inclinant uniquement… à l’extérieur. « On oublie que le Danemark est 11e au classement FIFA, estime Guy Stéphan. C’est mieux que l’Allemagne, l’Uruguay ou le Sénégal. C’est une équipe très robuste sur le plan défensif, compacte, capable d’aller presser l’adversaire et quand elle a le ballon, notamment lorsqu’Eriksen joue, elle propose un jeu subtil. On aura fort à faire mais on est prêts. »

Lucas Hernandez face à Martin Braithwaite lors de la dernière confrontation entre les deux équipes durant la Coupe du monde 2018 (photo Anthony DIBON / ICON SPORT). 

 LES CHIFFRES À CONNAÎTRE 

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