D1 ARKEMA

Christy Gavory : « Il ne faut pas s'enflammer »

vendredi 28 octobre 2022 - 23:31 - Claire GAILLARD
Le Havre-PSG Christy Gavory

La milieu relayeuse du HAC, qui reçoit Rodez samedi lors de la 6ème journée, revient sur l’entame de championnat du club promu, 5ème de D1 Arkema après avoir notamment accroché le PSG début octobre. 

En ouverture de la 6ème journée de D1 Arkema, vendredi soir, le Paris FC a signé un succès convaincant face à son concurrent direct, le Montpellier HSC (3-1). Ce résultat lui permet de prendre la deuxième place du classement avec un point d'avance sur le Paris-SG, qui se rendra samedi à Reims (14h30). Il compte y récupérer son bien et poursuivre sa lutte à distance avec l'OL qui reçoit dimanche le FC Fleury 91 (12h45). La journée, la dernière du mois Octobre Rose, sera également marquée par une confrontation entre les deux promus : Le Havre AC et Rodez Aveyron. Focus sur le club normand, 5ème du championnat, à travers le regard de sa milieu Christy Gavory (24 ans). 

 

La D1 Arkema sur notre Scores en direct

« Avant la réception de Rodez, samedi, le HAC est 5ème de D1 Arkema. Une belle entame pour un promu ? 
En effet ! On a eu des matches pas évidents où on ne pensait pas forcément prendre de points – notamment contre le PSG (2-2, le 2 octobre) – et avec beaucoup d’abnégation et de mental, on a réussi à obtenir des résultats. On figure à une place intéressante mais la saison est longue. On ne va pas s’enflammer. 

La 1ère journée face à Bordeaux (2-4, le 10 septembre) avait en revanche été compliquée.
On avait disputé quelques amicaux, on se connaissait un peu mais on n’avait pas encore tous les automatismes. C’était le premier match officiel de la saison, il y a donc différents paramètres qui entrent en jeu comme la pression. On n’a pas montré notre vrai visage. C'est un peu frustrant mais c’est ce qui nous a permis de rebondir.

À Soyaux, le 15 octobre, vous avez glané votre deuxième succès de la saison (4-1). Une rencontre où vous avez ouvert le score dès la 4ème minute… 
Marquer très tôt nous a soulagées et donné en confiance. On a joué notre jeu, on a vu que ça marchait alors on a continué. L’ouverture du score arrive vite. On a eu deux-trois occasions et sur celle-ci, je pars de ma surface, je fais ma course pour aller vers le but et à ce moment-là, je ne me dis pas que je vais marquer (rires) mais je suis là au bon endroit au bon moment ! Ce n’est déjà pas dans mes habitudes de marquer des buts alors si tôt, je ne me suis posée aucune question. J’ai été un peu surprise mais très contente pour l’équipe et à titre personnel. 

« On a vu qu’on n’était pas ridicules comparé au PSG. Arrive le premier but, on se dit 1-2, pourquoi pas ? Et ensuite… il y a ce but que je ne peux pas vous expliquer. C’est un coup de génie comme on me l’a dit ! »

 

Au début du mois, vous avez créé la surprise face au PSG : ce match était pourtant mal embarqué mais vous avez su inverser la tendance ? 
On concède le penalty assez tôt puis un but qu’on aurait pu éviter mais malgré tout cela ne nous a pas trop inquiétées. Ce qui fait notre force, c’est notre mental, notre solidarité. Ça nous a aidé. Personne n’a baissé la tête. On pensait que ce n’était pas un match à notre portée, on n’avait rien à perdre donc on a continué à jouer notre jeu et à pousser jusqu’au bout. Au fur et à mesure, on a vu qu’on n’était pas ridicules comparé au PSG. Arrive le premier but, on se dit 1-2, pourquoi pas ? Et ensuite… il y a ce but que je ne peux pas vous expliquer (elle éclate de rire).


La joie des Havraises après leur match nul face au PSG (2-2, photo Pauline CARRÉ / APL / FFF). 

Essayez !
C’est un coup de génie comme on me l’a dit, je prends ma chance et ça rentre. Il restait une bonne demi-heure, le match nul n’était pas acté, tout le monde a fait le travail et a bossé et c’est ce qui nous a permis d’arracher un point. C’est l’un de mes plus beaux buts ! Le ballon était dans mes pieds, je me suis dit : ''Je la tente''. J’ai vu qu'il partait sur le côté, j’ai baissé la tête pensant ne pas marquer et toutes les filles se sont mis à crier, j’ai alors réalisé qu'il était entré ! C’est une bonne période et j’espère que ça va durer. Ça me met en confiance de performer ainsi au moment de retrouver la D1. 

Une D1 que vous retrouvez après y avoir évolué avec le FC Metz où vous avez été championnes de France de D2 en 2018 ? 
Ça fait du bien de revenir. La D1 a beaucoup changé et évolué. Les équipes sont plus affûtées, le niveau est davantage resserré. Le jeu est plus technique, les matches sont diffusés et la pratique médiatisée… Je me plais dans ce championnat et j’y ai trouvé ma place. Mon premier match en D1 ? C’était une bonne chose que d’avoir été retenue dans le groupe si jeune même si j’étais un peu impressionnée. On avait pris un 11-0 alors je n’en garde pas un très bon souvenir ! Je n’étais pas au niveau à cette époque-là mais une première a toujours une place à part.

Comment s’est concrétisée votre arrivée au Havre l’été dernier en provenance du RC Lens (D2) ? 
J’avais eu Laure (Lepailleur) au téléphone avant la fin de saison en D2. Mon arrivée et mon intégration se sont très bien passées. Tout est au top et je suis à moins d’une heure de ma famille. Les infrastructures, les terrains sont de qualité et on a la chance de jouer au Stade Océane, une enceinte moderne. On a une voire deux séances par jour, en général le matin afin de pouvoir faire de la musculation ou des soins l’après-midi. Cela change du rythme que j’ai connu par le passé.


Christy Gavory félicitée par ses coéquipières après son but contre le Mali lors de la Coupe du monde féminine militaire l'été dernier (DoD photo by Steven DINOTE).

Quel regard portez-vous sur la lutte pour le maintien ?
Pour l’instant, on est bien mais tout peut arriver alors il ne faut ni s’enflammer ni se relâcher. La lutte pour le maintien va être très serrée. On est capables de se maintenir, on le prouve à travers nos résultats de début de saison. Ils doivent nous donner confiance pour travailler sereinement. Il y aura des moments plus difficiles, on le sait. Samedi, on reçoit Rodez, un autre promu. Cette rencontre s’annonce complexe d’autant qu’elles ont décroché leur première victoire la semaine dernière (2-1 contre Fleury). Elles sont en confiance et possède une bonne équipe. 

Le titre de championne du monde militaire à l’été 2022 (photo ci-dessus)
Nous étions une cinquantaine puis le coach a fait ses choix et nous sommes parties dans le fin fond des États-Unis. C'était une super compétition et aventure, il n'y avait quasiment que des joueuses de D2 donc on se connaissait toutes. Cela n’a pas été facile mais on a réussi à être championnes du monde. C’est un titre en plus et une belle expérience à vivre après être parties trois semaines Outre-Atlantique ! »

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