ÉQUIPE DE FRANCE

Didier Deschamps : « On doit inverser la tendance »

vendredi 25 novembre 2022 - 11:13 - Claire GAILLARD
Didier Deschamps

À la veille du deuxième match des Bleus en Coupe du monde samedi (17 heures, sur TF1), le sélectionneur évoque les retrouvailles avec le Danemark, qui les a battus en juin et septembre en Ligue des nations.

« Après la victoire contre l’Australie (4-1), vous vous disiez satisfait de l’animation mais qu’il y avait des corrections à apporter dans le placement… Cela va-t-il induire des changements samedi contre le Danemark ?
Je peux tout faire. Sur l’analyse approfondie de notre premier match, en plus du but encaissé, il y a trois situations dont une qui est une perte de balle et deux où on doit mieux faire. Il y a donc quatre situations à corriger. Cela demande des ajustements, de par le positionnement de certains joueurs ou le replacement d’un seul. Il y a toujours des choses à améliorer même si on a mis beaucoup de qualités offensives. L’idéal, c’est d’être dangereux, de se procurer des occasions, de marquer des buts et ne pas en encaisser. La perfection n’existe pas, on fait en sorte de s’en rapprocher. Cela passe par des discussions avec les joueurs et des complémentarités entre eux. C’est logique d’avoir des choses à améliorer.

En conférence de presse cette semaine, Ousmane Dembélé a confié sa volonté d’effacer les souvenirs de 2018 et 2021 où il était blessé. Sentez-vous chez lui une volonté de rachat ? 
Rachat non. Je ne pense pas qu’il ait envie d’effacer totalement 2018 car il a fait partie de ce succès ! Certes, il a plus été acteur en un match mardi que pratiquement toute la compétition il y a quatre ans. Il y a eu des évènements dans sa vie sportive notamment avec des blessures importantes. C’est un joueur plus construit, plus mature même s’il reste toujours joyeux. Il a des exigences quotidiennes avec son club, il est mieux. Il a cette capacité à créer d’énormes problèmes à l’adversaire avec sa vitesse et sa percussion, en faisant en sorte de réduire au maximum le déchet mais avec ce genre de joueur il faut lui en laisser. Il n’a pas marqué mais il a fait une passe magnifique sur le but de la tête de Kylian.

« Argentine et Mexique ? On va d’abord penser au Danemark. On s’occupe de nous dans notre groupe et puis on verra ce qui se passe dans le groupe qui nous concerne en cas de qualification (...) Ce deuxième match peut être décisif pour ces deux équipes. »

 

Il est évidemment moins armé pour remplir des tâches défensives pour aider son latéral à un poste où vous venez de perdre Lucas Hernandez, forfait. 
Il y a des joueurs offensifs qui sont capables de bien défendre aussi. Il a énormément progressé sur cet aspect car il a des demandes plus importantes dans le club où il joue quotidiennement. J’en discute avec lui : c’est plus du placement pour avoir des efforts moins importants. D’ailleurs face à l’Australie, il en a eu deux un peu défaillants, je le lui ai dit et il a bien corrigé. Au-delà de sa capacité balle au pied, Ousmane est un joueur qui a un gros volume de jeu. Ca remonte un petit peu mais il y a quelques années, il jouait au milieu de terrain, dans un triangle à Dortmund. Evidemment, je préfère qu’il fasse les efforts dans le sens du but adverse mais selon les situations, il devra comme il l’a fait.


Kylian Mbappé au milieu de trois joueurs danois dont Christian Eriksen en septembre (photo GONZALES / ICON SPORT).

Comment expliquez-vous vos dernières difficultés à battre le Danemark que vous allez retrouver samedi ?
Je l’ai souvent dit mais c’est une équipe sous-cotée par rapport à sa valeur réelle. On l’a jouée deux fois en l’espace de quatre mois, en juin (1-2, le 3) et septembre (0-2, le 25). Elle nous a fait des misères, on doit faire en sorte d’inverser la tendance sans parler de revanche. Le sélectionneur et les joueurs danois nous connaissent, on les connaît. La photographie de juin et septembre sera différente de celle de demain parce que la situation n’est pas la même pour les deux équipes. Ce qui s’est passé va nous servir mais cela va aussi servir aux Danois qui a toujours cette capacité sur tous les matches à changer de système. Cela peut amener à des difficultés différentes.  

Si la France accède aux 8es de finale, vous pourriez affronter l’Argentine ou le Mexique.  Comment voyez-vous ces équipes ? 
On va d’abord penser au Danemark. On s’occupe de nous dans notre groupe et puis on verra ce qui se passe dans le groupe qui nous concerne en cas de qualification. Je ne vais pas parler des autres, je regarde les matches, je ne les vois pas tous en entier car parfois on est à l’entraînement… Dans ce groupe-là, le deuxième match va être très important. Il peut être décisif pour ces deux équipes : l’Argentine car elle a perdu son premier, le Mexique car il a fait match nul. Aujourd’hui, on est dans une position, on ne va pas faire les beaux mais comme toutes les équipes qui ont gagné leur premier match, on a cette possibilité en gagnant le deuxième d’être qualifiés. Pour l’Argentine et le Mexique, quoiqu’il arrive, ce ne sera pas le cas. A chacun ses groupes. J’espère de tout cœur que vous aurez à me reposer la question !   

Aviez-vous la possibilité de faire jouer Raphaël Varane contre l’Australie ? 
Il aurait pu jouer car il était apte par tous les éléments recueillis et les discussions que j’ai pu avoir avec lui… Ce n’est pas la séance d’hier (jeudi) qui va changer beaucoup mais les deux séances effectuées et notamment l’opposition de deux fois trente minutes mercredi c’est une chose en plus qu’il a pu bien digérer. Il était apte pour le premier, il ne l’est pas moins, voire un peu plus, pour le deuxième. Ce sont des choix. Lui, il a l’expérience, c’est certain. Le plus important, c’est qu’il se sente dans sa tête et dans son corps prêt. Je sais qu’il l’est, je prendrai la décision. »

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