Pour le Tours FC, « que du positif »

L'équipe tourangelle, qui évolue en Régional 1 et reçoit Guingamp dimanche (14h30), est l'un des Petits Poucets des 16es de finale lancés samedi avec l'entrée en lice des clubs de D1 Arkema. Son entraîneur Alexandre Philippon fait les présentations.

 LE PARCOURS DE SON ÉQUIPE 

« Cela fait trois ans que je côtoie la majorité des joueuses et elles me surprennent encore ! Elles sont restées disciplinées depuis le début. Bien figurer en Coupe de France est chaque saison un objectif. Je porte un regard très positif sur notre parcours jusqu’ici. On a commencé cette aventure et petit à petit, on a constaté des comportements visibles de l’extérieur qui sont très agréables de la part de l’équipe, donc que du positif ! » 

 L'EA GUINGAMP COMME ADVERSAIRE 

« Tout le monde, joueuses et membres du staff, était très heureux. Les filles attendaient une équipe de D1. Si on les écoute, elles auraient préféré tomber sur le Paris SG ou des clubs de cet acabit. Moi, je suis plutôt content car on affronte une équipe historique, qui connaît très bien son championnat mais qui y est aussi actuellement en difficulté (10e au classement) donc peut-être que l’exploit arrivera... Avec mon staff, on essaie de mettre différentes choses en place depuis le début de semaine pour convaincre nos joueuses qu’elles peuvent embêter cette équipe. On ne dit pas qu’on va se qualifier mais on peut tenter de les gêner le plus possible. » 

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Les résultats des 16es de finale

 LA PRÉPARATION MISE EN PLACE 

« On n’a rien changé par rapport au rythme habituel. On a fait le choix de ne pas supprimer les vacances qui étaient prévues. On joue sur tous les tableaux et elles n’avaient pas eu de coupure depuis la reprise du 1er août. Ça commençait à être long. On récupérait aussi les joueuses blessées et on n’a pas voulu prendre de risques en leur laissant les deux semaines de repos programmées. On affronte une D1 : y’avait-il un intérêt à avoir les joueuses plus tôt pour préparer ce match ? On a choisi de conserver le schéma classique. On n’a pas bouleversé les choses. Cependant ce que l’on propose avec le staff lors des séances depuis le début de semaine est adapté au fait qu’on va jouer contre beaucoup plus fort que nous, normalement sur le papier. On se prépare pour ne pas supprimer notre identité et mettre en place des choses qui vont leur poser des problèmes. »

Les joueuses du Tours FC et leur entraîneur Alexandre Philippon (photo Flavien GIRAULT / TOURS FC).

 LES CLÉS DU MATCH 

« Cela va nécessiter plus d’exigence et de rigueur. On sait que ce n’est pas une habitude dans notre championnat puisqu’on joue la montée en D3. On est premières et on a plutôt l’habitude d’avoir la possession du ballon. Il va falloir accepter de défendre. Si on ne le fait pas, cela va très vite se finir. On va tout faire pour que le groupe soit concerné. C’est ce qui déterminera l’image qu’on laissera de nous dans l’épreuve. Si ça doit s’arrêter, part-on du principe que c’est face à une D1 donc peu importe le score ou qu’on a une identité forte au Tours FC et qu’il faut réussir à la montrer en offrant un beau visage ? » 

 LE RYTHME DES JOUEUSES… 

« Les joueuses sont complètement sous statut amateur. On a trois séances d’entraînement fixes par semaine de 19h30 à 21 heures les mardi, mercredi et vendredi ainsi qu’une séance le jeudi trois fois par mois. Celle-ci s’appuie sur les demandes des joueuses, par exemple un travail de finition ou de réajustement pour une attaquante, un travail spécifique sur les coups de pieds arrêtés… On utilise aussi cette séance pour travailler sur les besoins collectifs identifiés. Avant les vacances, on avait constaté des difficultés sur leur réaction à la perte du ballon mais ce n'était pas la programmation technico-tactique du moment donc cette séance du jeudi nous a permis de faire ce focus. » 

 … ET LEUR PROFIL 

« La joueuse la plus expérimentée, Lucie Letissier, notre capitaine, a 37 ans. Elle a connu la Division 1 et possède de l’expérience, de la maturité. J’ai des joueuses beaucoup plus jeunes qui ont 18, 17 ou 16 ans. Il y a un gros écart entre les deux et la moyenne d’âge du groupe s’élève à 21 ans avec beaucoup de joueuses nées en 2001. Ça reste un groupe jeune mêlant des étudiantes, des joueuses qui s’insèrent professionnellement, d’autres qui sont déjà bien insérées avec un travail fixe. Pour certaines, cela demande une organisation différente. Nous avons par exemple une joueuse qui est aussi maman. C’est la richesse de notre groupe. » 

La joie des Tourangelles après leur qualification (photo Tours FC).

 LES INSTALLATIONS DU CLUB 

« Le football féminin a toujours été très ancré au Tours FC. Je suis arrivé au club il y a 3 ans et je n’ai jamais eu aucun problème pour fixer mes créneaux d’entraînement en début de saison ni pour déplacer des matches. On dispose de deux mini-bus pour nos rencontres à l’extérieur, parfois même on a un bus. Au Tours FC, on a la chance d’être un ancien club de Ligue 2 avec un centre de formation. On va jouer dans notre troisième match sur le stade d’honneur (le stade de la Vallée du Cher) ce week-end où un peu plus de 2 000 spectateurs sont attendus. C’est un bel évènement pour le club et ce sont des conditions dont disposent peu de clubs dans la région Centre. C’est une chance. Le club fait l’effort de mettre les joueuses dans les meilleures conditions et c’est cohérent avec ce qui a été fixé en termes d’objectif. » 

 LEADER DE SON GROUPE EN RÉGIONAL 1 

« L’année dernière, on a disputé les barrages d’accession à la D2 (0-2 ; 2-2) qui se sont moins bien passés que prévu. Depuis le début de saison, l’objectif, c’est la montée. La première partie d’exercice est très satisfaisante : on est invaincu dans toutes les compétitions, invaincu à domicile, c’est très important. C’est une première partie de saison qui a rempli plus que les objectifs avec notamment ce seizième de finale de Coupe de France. Le bilan est très positif. Notre concurrent en championnat s’appelle Bourges, tout se jouera au match retour pour savoir qui montera. C’est dommage de ne pas avoir fait un peu mieux au match aller, c’est la seule petite fausse note de cette première partie de saison mais un nul à l’extérieur, c’est un point essentiel. » 

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