Le point avant République d’Irlande-France

Trois jours après leur succès emballant face aux Pays-Bas, les Bleus voudront confirmer, ce lundi soir à Dublin (20h45, sur TF1), leur bonne entame de qualification à l’UEFA Euro 2024. 

 LE CONTEXTE 
Premières, réussies

C’était soir de premières vendredi pour la grande rentrée des Bleus en 2023. Du premier capitanat de Kylian Mbappé, double buteur et passeur pour Antoine Griezmann, au penalty stoppé par Mike Maignan, nouveau n°1 dans la cage tricolore, en passant par les débuts de Khephren Thuram et, de façon plus globale, l’entame de feu, l’efficacité offensive, la solidité défensive ou la force collective dégagée, ils ont coché toutes les cases face aux Pays-Bas (4-0). Les sourires illuminaient donc les visages samedi, au moment d’une séance classique de lendemain de match au Stade de France.

Les titulaires de la veille ont effectué un décrassage à la carte, en salle, sur vélo ou à travers un petit travail de courses. La séance a été rythmée en revanche pour les joueurs n’ayant pas ou peu joué. La délégation s’est envolée dimanche matin pour Dublin. Après le déjeuner, la sieste puis la conférence de presse pour Mbappé et le sélectionneur Didier Deschamps, l’ensemble du groupe s’est retrouvé sur la pelouse de l’Aviva Stadium à la veille d’y affronter la République d’Irlande.

Les nouveaux Khephren Thuram et Jean-Clair Todibo, samedi, sous le regard d'Olivier Giroud (photo Simon MORCEL / FFF).

 LE MATCH 
Objectif, enchaîner 

Alors qu’ils ont pu compter sur le soutien de quelque 77 000 spectateurs vendredi au Stade de France, les Bleus savent qu’une autre ambiance les attend, de celle qui peuvent transcender les locaux, surtout face aux vice-champions du monde. Il leur faudra aborder la rencontre avec la même envie pour enchaîner dans cette campagne qualificative à l’UEFA Euro 2024 entamée il y a trois jours. Le sélectionneur, qui disait ne pas encore savoir à chaud après les Pays-Bas s’il allait procéder à des changements, a confirmé hier qu’il trancherait au dernier moment selon les états de formes : « Je suis encore dans la réflexion car il y a eu peu de temps depuis le dernier match. On a insisté sur la récupération. J’attends pour décider car vendredi il y a eu une dépense énergétique et mentale importante. »

Avant de sous-entendre qu’il n'excluait pas des retouches. « L’objectif est le même : aligner une équipe qui soit la plus dangereuse possible, se créer des occasions, être dangereux et efficaces. Ce qui ne veut pas dire reconduire l’intégralité de l’équipe. » Précédant le coach en conférence de presse, Mbappé avait annoncer l’ambition du groupe : « Il ne faut pas s’enflammer mais pas non plus négliger ce qu’il s’est passé vendredi. On a bien joué, bien entamé nos qualifications pour cet Euro et on va continuer. Il y a un deuxième match très important qui va être beaucoup plus compliqué que les gens peuvent penser. »

Kylian Mbappé lors de la séance de veille de match (photo Stephen MC CARTHY / SPORTSFILE / ICON SPORT).

 L’ADVERSAIRE 
Irlande, première 

La République d’Irlande lance officiellement ses qualifications au prochain Championnat d’Europe. 48e nation au classement FIFA, elle s’est mise en jambes mercredi dernier lors d’un amical remporté face à la Lettonie (3-2). Les Bleus ont regardé la première période depuis le CNF Clairefontaine. Même si l’opposition sera plus relevée dans un match de compétition, ils ont pu voir des Irlandais, avec une défense à trois, dominateurs (70% de possession) et dangereux (18 tirs dont 6 cadrés soit la moitié du total de leur adversaire) même s’ils ont souffert pour s’imposer, voyant les Lettons revenir de 0-2 à 2-2 juste avant la mi-temps. Buteur, le prometteur Evan Ferguson n’est pas passé inaperçu. « C’est un très bon attaquant, a répondu Mbappé, interrogé à son sujet. On sera très attentif et j’espère qu’on ne le verra pas trop cela signifie qu’on aura fait le travail. »

26 juin 2016 : Antoine Griezmann avait signé un doublé contre les Irlandais envoyant les Bleus en quarts de finale de l'Euro à domicile (photo SPORTSFILE / ICON SPORT).

« L’Irlande a toujours eu cette générosité, cet enthousiasme, ça fait partie de leur ADN mais il y a aussi de la qualité technique, analyse Didier Deschamps, invité à comparer l’Irlande d’aujourd’hui avec celle rencontrée en amical en préparation à la Coupe du monde 2018 (2-0) ou en 2016 lors du 8e de finale remporté à l’Euro (2-1). Ils utilisent peut-être un peu moins le jeu direct, la verticalité et quand ils peuvent, ça construit plus au sol depuis l’arrivée du nouveau sélectionneur en 2020. L’engagement y sera, surtout avec le public qui pousse bien ici. À nous de ne pas faire moins par rapport à vendredi. » Son homologue Stephen Kenny a, de son côté, encensé les Bleus  : « Évidemment, nous avons beaucoup vu la France, la meilleure équipe du monde ces huit dernières années, c'est certain » et Mbappé « un joueur exceptionnel. Nous sommes impatients de jouer (…) Nous respectons leurs exceptionnels exploits, mais nous trouvons également cela excitant. » 

 LA DÉCLA 

« C’est à la fois un honneur mais aussi la prochaine cible à battre. Je vais continuer mon chemin jusqu’en haut mais Michel Platini restera Michel Platini, c’est une légende incontestée du football français. Je vais continuer ma route et ça passera par Michel Platini ! » 

Kylian Mbappé, interrogé sur les trois buts qui le séparent de Michel Platini, 4ème meilleur buteur de l'histoire des Bleus avec 41 réalisations.

 LES CHIFFRES À CONNAÎTRE 

Le dernier match des Bleus en Irlande s'était achevé, le 14 novembre 2009, sur une victoire 1-0 lors du barrage aller qualificatif au Mondial 2010 (photo Olivier ANDRIVON / ICON SPORT).