Les Bleus à l’heure suisse

Après avoir achevé le premier tour en tête d’un groupe relevé, l’Équipe de France entame, ce lundi soir à Bucarest, la phase à élimination directe contre la Suisse (21h, sur TF1 et beIN Sports). En jeu : une place en quarts de finale de l’UEFA Euro 2020. 

 LE CONTEXTE 
De Budapest à Bucarest

Au surlendemain de leur troisième et dernier match de groupe à Budapest face au Portugal (2-2, mercredi) qui leur a permis de finir premiers, les Bleus ont mis le cap au sud-est, direction Bucarest. Ils se sont installés dans leur hôtel du centre-ville de la capitale roumaine et une séance d’étirements en piscine a remplacé l’entraînement initialement prévu (voir vidéo ci-dessous). Le but ? Regénérer les corps et faire souffler les organismes très sollicités par l’intensité des rencontres d’une poule relevée (Allemagne et Hongrie avec le Portugal) et par la vague de chaleur subie sur les bords du Danube. « Il a fait très chaud pour tout le monde, le plus important c’est de bien s’hydrater et récupérer pour pouvoir enchaîner mais on préfère qu’il fasse chaud plutôt que froid, glisse le défenseur central Presnel Kimpembe. Cela génère de la fatigue mais on ne va pas se chercher d’excuses par rapport à ça. » Les 37 degrés ressentis à l’arrivée à Bucarest se sont estompés pour revenir à une température plus raisonnable (29° environ). « On est un peu mieux qu’à Budapest, il fait encore chaud mais quand même moins », apprécie Didier Deschamps. À J-2 et en veille de match, les Français ont retrouvé les terrains pour préparer leur huitième de finale, ce lundi soir, contre la Suisse (21 heures, heure française, 22 heures, heure locale). A l'Arena National de Bucarest, environ 24 000 spectateurs sont attendus (jauge réhaussée à 50%), dont 1 689 supporters tricolores selon l'UEFA.

 L’ENJEU 
Lancer l’autre compétition

Avec la phase à élimination directe qui s’est ouverte, un autre tournoi débute. Celui de toutes les ambitions et des émotions liées à un match sec dont le résultat détermine si l’aventure continue. « Une nouvelle compétition commence dans la compétition, je le sais trop bien, estime le sélectionneur qui vit sa quatrième phase finale à la tête des Bleus. Il n’y a plus de calculs même s’il n’y en a pas eu jusqu’ici de notre part. Même en étant qualifiés avant le troisième match de groupe, l’objectif était d’obtenir le meilleur résultat. On a une force qui se dégage de notre équipe mais il faudra être au maximum pour continuer notre route. » Outre le forfait d’Ousmane Dembélé qui a quitté ses coéquipiers avant le Portugal, Didier Deschamps sera privé lors de ce huitième de finale de Lucas Digne, Jules Koundé et Marcus Thuram mais Lucas Hernandez devrait être disponible. « L’Équipe de France a l’habitude de jouer ce genre de matches, un groupe s’est forgé avec pas mal d’expérience dans ces grands rendez-vous, prolonge justement le jeune défenseur Jules Koundé, titulaire sur le côté gauche contre la Seleçao pour ses débuts en compétition avec les A. On s’attend à un match difficile mais l’équipe sera compétitive pour aller chercher cette place en quarts de finale. » Le vainqueur affrontera, le vendredi 2 juillet à Saint-Pétersbourg, celui de Croatie-Espagne qui se joue aujourd’hui à 18 heures.

Presnel Kimpembe lors de l'entraînement de veille de match à l'Arena National de Bucarest (photo Simon MORCEL / FFF).

 L’ADVERSAIRE 
La Suisse au rendez-vous

13e nation au classement mondial de la FIFA, la Suisse dirigée par Vladimir Petković s’est qualifiée pour les huitièmes de finale en terminant parmi les quatre meilleurs troisièmes de la phase de groupes. Elle le doit, après un nul face au Pays de Galles (1-1) et une défaite contre l’Italie (0-3), à son succès final devant la Turquie (3-1). Un doublé signé Xherdan Shaqiri et trois offrandes de Steven Zuber vont lui permettre de disputer son 4ème huitième de finale d’affilée dans un tournoi majeur, comme la France et la Belgique. Les deux dernières confrontations entre la Nati et les Bleus ont donné lieu à un nul lors de l’Euro 2016 (0-0) et une victoire des joueurs de Didier Deschamps lors du Mondial 2014 (5-2), une rencontre au cours de laquelle Karim Benzema avait marqué un but et délivré deux passes décisives. « C’est une équipe bien structurée qui a un potentiel offensif intéressant avec Seferovic, Embolo et Shaqiri dans l’animation, analyse le sélectionneur. Depuis plusieurs matches, même s’ils peuvent s’adapter à l’adversaire comme ils l’ont fait face à la Turquie, c’est une équipe qui joue souvent avec trois défenseurs centraux et une animation particulière. Il ne faut pas sous-estimer la Suisse. C’est un match couperet, à nous de tout faire pour avoir le sourire à la fin. » 

20 juin 2014 : Karim Benzema lors de Suisse-France en phase de groupes de la Coupe du monde au Brésil (Anne-Chistine POUJOULAT / AFP). 

 LA DÉCLA 

La compétition n’est pas encore finie. Marquer ne va pas être un problème pour Kylian. Il est collectif et au service de l’équipe. C’est quelque chose qui ne va pas tarder. Il s’est procuré des occasions, il ne les a pas mises au fond mais ça va venir.

Le défenseur Presnel KIMPEMBE, interrogé sur son coéquipier Kylian Mbappé

 LES CHIFFRES À CONNAÎTRE