LA SAGA DE LA COUPE DU MONDE 

Bernard Genghini : « Un engagement physique de tous les instants » 

samedi 1 octobre 2022 - 09:01 - RÉDACTION
Coupe du monde 1982 Bernard Genghini

Le milieu des Bleus (27 sélections, 6 buts) revient sur la demi-finale de 1982 où les Allemands ont imposé un défi athlétique avec « des interventions parfois à la limite de la régularité ». 

« Avant la Coupe du monde, vous comptiez huit sélections mais seulement trois matches en commun avec Michel Platini. Quels automatismes aviez-vous avec lui ?
Il est clair que nous avions très peu évolué ensemble avant la Coupe du monde 1982. Néanmoins nous avons trouvé très vite un positionnement adapté. En club, nous occupions ce fameux poste de numéro 10, il fallait donc éviter de se marcher sur les pieds. Pour des raisons d’équilibre, j’évoluais en sélection à un poste de milieu de terrain beaucoup plus bas, plutôt comme un milieu relayeur voire comme un milieu défensif comme c’était le cas lors du match contre les Pays-Bas (2-0, le 18 novembre 1981).

La fiche de Bernard Genghini

En demi-finale à Séville, vous attendiez-vous au défi physique imposé par les Allemands ? 
Oui, nous savions que les Allemands allaient axer le match sur le défi physique. Ils avaient une équipe beaucoup plus athlétique que la nôtre et pour nous contrarier sur le plan technique, il fallait nous imposer un engagement physique de tous les instants. Ce qui a été fait de leur part avec souvent des duels physiques et des interventions à la limite de la régularité. Leur gardien en a été aussi le meilleur exemple avec un comportement provocateur et très agressif pendant toute la rencontre sans oublier bien entendu son agression caractérisée sur Patrick Battiston. Nous leur avons répondu avec un jeu posé, technique et bien construit avec des changements de rythme individuel ou collectif. Cela nous permettait également de les faire beaucoup courir pour récupérer le ballon.

Vous prenez un coup de Kaltz en première mi-temps. Vous revenez pour cinq minutes et sortez définitivement. Auriez-vous pu continuer ? 
Après le coup reçu sur le mollet qui, au passage, a entraîné un coup franc débouchant sur le penalty sur Dominique Rocheteau et transformé par Michel Platini (1-1), j’ai été pris en mains à la mi-temps par le médecin et les kinésithérapeutes de notre sélection. Malgré les soins, j’ai été obligé, la mort dans l’âme, de quitter le terrain en début de seconde période. La blessure était trop profonde et m’empêchait toute accélération. »

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