LA SAGA DE LA COUPE DU MONDE

1982, dans la légende

samedi 1 octobre 2022 - 09:00 - RÉDACTION
Coupe du monde 1982 RFA-France

Lors de la Coupe du monde 1982 disputée en Espagne, les Bleus terminent quatrièmes après une demi-finale épique contre la RFA marquée par la première séance de tirs au but de l’histoire de l’épreuve (3-3, 4-5 aux t.a.b.).

Pour sa huitième participation à une Coupe du monde, l’équipe de France égale sa meilleure performance et passe tout proche de prendre part à sa première finale. Elle entame pourtant très mal le tournoi mais se reprend bien et se hisse jusqu’en demi-finales. À Séville, le scénario de la rencontre face à la République Fédérale d’Allemagne est aussi dramatique que magique, ou vice-versa. Les joueurs de Michel Hidalgo s’inclinent aux tirs au but et terminent quatrièmes. Malgré la déception, cette compétition marque le début de quelque chose : la naissance du carré magique au milieu de terrain (Tigana-Genghini-Giresse-Platini) et d’une équipe qui soulèvera son premier trophée, deux ans plus tard, lors du Championnat d’Europe 1984 organisé en France. 

 LE TOURNOI 

L’objectif de Michel Hidalgo et de ses joueurs est de sortir du premier tour, ce qui n’a été fait que deux fois auparavant, en 1938 (quart de finale) et 1958 (demi-finale). Après une défaite logique contre l’Angleterre pour leur entrée en lice (1-3), les Bleus s’imposent face au Koweït (4-1) et se qualifient après un nul contre la Tchécoslovaquie (1-1). Le second tour est plus facile et plus maîtrisé, avec deux victoires incontestables face à l’Autriche (1-0) et l’Irlande du Nord (4-1). La demi-finale contre la RFA, à Séville, est entrée dans la légende avec ses rebondissements et ses coups de théâtre : menés en début de partie, les Bleus égalisent, puis prennent l’avantage en prolongations jusqu’à mener 3-1. Mais, emmenés par Rummenigge, les Allemands réagissent, égalisent (3-3) et s’imposent aux tirs au but (5-4, voir vidéo ci-dessous). Avec ses remplaçants, l’équipe de France s’incline lors du match de classement devant la Pologne (2-3).

 LES MATCHES 

Premier tour

Deuxième tour

Demi-finale

Match pour la 3ème place

 LES STATISTIQUES 

16 buts marqués (meilleure attaque du tournoi, devant le Brésil, 15).
12 buts encaissés (deuxième moins bonne défense après le Salvador, 13).
21 joueurs utilisés sur 22 (tous sauf le gardien remplaçant Dominique Baratelli).
►Dominique Baratelli, Christian Lopez, René Girard et Jean-François Larios ne seront plus sélectionnés après la Coupe du monde.
10 joueurs différents ont marqué : Alain Giresse (3 buts), Dominique Rocheteau, Bernard Genghini, Michel Platini et Didier Six (2), Gérard Soler, Maxime Bossis, Marius Trésor, René Girard et Alain Couriol (1).
Au moins un but marqué par les Bleus par match joué.
Un seul match sans but encaissé (Autriche).
►L’équipe de France est la première à battre le Koweït en Coupe du monde.
►Pour la première fois, elle rencontre 6 équipes européennes en Coupe du monde (4 en 1958). C’est toujours un record.
Les tirs au but en demi-finale à Séville sont les premiers de l’histoire de la Coupe du monde.

La liste des joueurs retenus (*)

  • 1. Dominique Baratelli (Paris-SG)
  • 21. Jean Castaneda (Saint-Etienne)
  • 22. Jean-Luc Ettori (Monaco)
  • 2. Manuel Amoros (Monaco)
  • 3. Patrick Battiston (Saint-Etienne)
  • 4. Maxime Bossis (Nantes)
  • 5. Gérard Janvion (Saint-Etienne)
  • 6. Christian Lopez (Saint-Etienne)
  • 7. Philippe Mahut (Metz)
  • 8. Marius Trésor (Bordeaux)
  • 9. Bernard Genghini (Sochaux)
  • 11. René Girard (Bordeaux)
  • 12. Alain Giresse (Bordeaux)
  • 13. Jean-François Larios (Saint-Etienne)
  • 10. Michel Platini (Saint-Etienne)
  • 14. Jean Tigana (Bordeaux)
  • 15. Bruno Bellone (Monaco)
  • 16. Alain Couriol (Monaco)
  • 17. Bernard Lacombe (Bordeaux)
  • 18. Dominique Rocheteau (Paris-SG)
  • 19. Didier Six (Stuttgart)
  • 20. Gérard Soler (Bordeaux)

(*) Le numéro figurant est celui qu'ils portaient. Entre parenthèses, le club où ils évoluent.

 LE SAVIEZ-VOUS ? 

La couleur du maillot de gardien influe-t-elle sur le résultat ? 
En 1982, les gardiens français ont joué trois fois en jaune et l’ont emporté trois fois (Koweït 4-1, Autriche 1-0 et Irlande du Nord 4-1). Quand ils ont évolué en rouge, le score a été nul à deux reprises (Tchécoslovaquie 1-1, RFA 3-3). Et avec un maillot vert, ils ont perdu les deux fois (Angleterre 1-3, Pologne 2-3). Étonnant.

René Girard a joué son dernier match international en Coupe du monde, contre la Pologne à Alicante. Il en a profité pour marquer son unique but en Bleu.

Alain Giresse a inscrit six buts en 47 sélections et douze ans de carrière internationale. Trois d’entre eux ont été marqués en cinq jours, contre l’Irlande du Nord (doublé) et la RFA.

Jean-Luc Ettori était le gardien le moins expérimenté en sélection (2) avant la Coupe du monde et partait en troisième position. Il s’est retrouvé titulaire et a joué six des sept matches. Sa carrière internationale s’est achevée fin août contre la Pologne en amical.

Michel Platini s’est offert un beau cadeau d’anniversaire le 21 juin pour ses 27 ans. Il a marqué le deuxième but français sur une passe d’Alain Giresse.

Bernard Genghini a marqué deux buts sur coup franc direct, contre le Koweït et l’Autriche. Ce sont les seuls en 120 buts inscrits par la France en Coupe du monde depuis 1930.

 1982, C’EST AUSSI… 

17 mai : naissance à Bruges de Tony Parker, d’un père basketteur américain et d’une mère mannequin néerlandaise. Il deviendra l’un des meilleurs basketteurs français de tous les temps.

14 juin : la guerre des Malouines, qui oppose l’Argentine au Royaume-Uni depuis le 2 avril, se termine par la victoire britannique qui conserve la souveraineté de l’archipel.

25 juillet : Bernard Hinault gagne le quatrième de ses cinq Tours de France avec plus de six minutes d’avance sur Joop Zoetemelk.

30 novembre : sortie de l’album Thriller, de Michael Jackson, chez Epic Records. Il détiendra le record mondial de ventes, avec 66 millions d’exemplaires.

1er décembre : sortie française de E.T., l’extraterrestre, film de Steven Spielberg. Il fait partie des dix films les plus vus en salle de l’histoire du cinéma.

Les témoins
Marius Trésor : « Séville, mon pire souvenir »
Bernard Genghini : « Un engagement de tous les instants »

fédération française de football - FFF
Crédit Agricole logo EDF logo Nike logo Orange logo Uber Eats logo Volkswagen logo