U17

Joachim Kayi Sanda : « Prêts à se battre »

vendredi 26 mai 2023 - 20:30 - Richard LOYANT
Joachim Kayi Sanda France U17

Le défenseur central du Valenciennes FC et capitaine des Bleuets affiche la détermination du groupe avant de rencontrer l’Angleterre en quarts de finale de l’Euro, ce samedi 27 mai en Hongrie.

« Comment expliquez-vous ce premier tour contrasté avec une victoire, une défaite et un nul ?
Les adversaires ont augmenté leur niveau, comme nous d’ailleurs. On a bien maîtrisé le premier match devant l’Écosse et on l’a logiquement gagné (3-1). Au deuxième, on mène 1-0 à la mi-temps, on a dix minutes de moins bien et on prend trois buts durant ce temps faible (1-3). Mais on a su montrer une belle image de la France face à l’Allemagne : on s’est battu jusqu’au bout, on n’a rien lâché, on a poussé jusqu’à la fin pour réduire le score, voire égaliser, en ayant les occasions pour. 

Et le nul face au Portugal ?
Le troisième a été plus compliqué, mentalement différent en sachant que l’on passait avec un nul. On marque les premiers et on se fait rattraper avant la mi-temps (1-1). La deuxième période n’est donc pas pareille, surtout pour nous, défenseurs, et les milieux. On se dit tous : "D’abord, on ne prend pas de but et après, on peut essayer d’aller marquer". Car si on prend un but, on sort de l’Euro. On en était tous conscient et on a su adapter notre jeu. Il faut être mature dans ce genre de compétition pour pouvoir le faire et on y est bien parvenu pour l’instant. Il faut que cela continue comme cela. 

Régulateur de la défense face au Portugal (photo Peter KOVACS/UEFA).

La tension était telle que les deux sélectionneurs ont même reçu un jaune…
C’est normal, on ne joue pas tous les jours une phase finale d’un Euro. On s’y s’est préparé depuis deux ans, c’est logique que la tension monte, y compris chez les coaches. Le staff se donne à fond pour nous depuis deux ans, prépare les vidéos, les entraînements… Ils nous mettent tout à disposition pour que l’on réalise une bonne compétition, c’est normal que le stress monte chez eux aussi. Ça me fait même plaisir car on voit que le coach est dedans, qu’il vit les choses comme nous. Mais ce n’est pas allé bien loin, ils se sont checkés à la fin du match, on a vu que c’était dans le jeu et dans le respect.

Dans quel état d’esprit abordez-vous ce quart de finale ?
On ne s’est pas préparé différemment mais on sait que ce sera différent car c’est un match à élimination directe : si tu perds, tu sors de la compétition. On est tous prêts à relever ce défi et à défendre nos couleurs comme il se doit. Ce sera particulier, avec de l’intensité, de la tension sur les bancs comme sur le terrain. Les deux équipes voudront gagner, aucune ne voudra rentrer chez elle dès maintenant. C’est ce qui fera la folie de ce match, que l’on espère gagner.

On est les jeunes mais on essaie de représenter fièrement ces couleurs. On a comme les A envie de montrer la force de caractère de la France, que l’on est une grosse nation de football et capable de gagner des titres.

Joachim Kayi Sanda

Que craignez-vous de l’Angleterre, votre adversaire en quarts ?
On ne craint rien car on a aussi nos forces et on est prêts. C’est une bonne équipe, physique, à l’aise dans les transitions, avec un milieu de terrain assez costaud. On a nos propres qualités. La principale ? On sait garder notre plan de jeu et, en même temps, s’adapter à l’adversaire et au contexte du match. On est assez matures pour savoir que quand on va jouer contre un adversaire qui va essayer de nous contrer, on ne va pas tomber dans les failles qu’il essaie de provoquer. Le groupe est aussi très soudé, on s’entend tous très bien. On est en tout cas prêts à se battre pour aller en demi-finales et se qualifier pour la Coupe du monde. 

Quel capitaine êtes-vous ? Plutôt directif ?
J’essaie de dire les choses au bon moment, de motiver les joueurs et surtout d’être exemplaire en dehors et sur le terrain, de montrer le bon exemple. Alors oui, je suis un peu directif dans le match, on m’entend un peu crier mais c’est normal parce que je vis les choses à fond. On est obligé en championnat d’Europe, sinon ce n’est pas la peine de venir. Je suis à fond dans mon rôle, j’aide un peu tout le monde dans toutes les tâches. En tant que défenseur central, on voit tout devant nous et on se doit de donner les consignes. Mais s’il faut monter pour aider les autres à attaquer, je vais le faire, je ne vais pas calculer mes efforts. Avant les matches, je dis toujours à mes coéquipiers que l’on se bat les uns pour les autres. C’est le plus important.

Toujours prompt à féliciter ses coéquipiers (photo Peter KOVACS/UEFA).

Que la France soit tenante du titre, est-ce un poids ?
C’est surtout une voie à suivre, pas du tout un poids mais une motivation en plus. On a tous envie d’imiter nos aînés, on est tous conscients de nos qualités et on est tous prêts à relever ce défi, que l’on sait très grand. On est venu pour cela, on se donne à fond tous les jours pour que la France gagne cet Euro deux années d’affilée. Quatre membres de notre staff l’ont gagné l’an dernier (le préparateur physique Yoan Deloze, le médecin Étienne James-Belin, le kinésithérapeute François Benatoui et l’analyste vidéo Théo Bernard), le coach (Jean-Luc Vannuchi) y était comme observateur : ils connaissent la victoire et on est très à leur écoute, prêts à tout donner. 

Avez-vous pu suivre le parcours des U17 féminines ?
J’ai pu, un peu, j’ai vu qu’elles ont gagné 10-2 contre la Suisse en demi-finale. Je les encourage et au nom du groupe, je leur donne toute notre force pour qu’elles remportent cette finale. C’est top ce qu’elles font ! Je crois qu’elles n’ont pas perdu un match (trois victoires et un nul). Gagner sur un tel score en demi-finale, c’est un message fort. Si on a la possibilité de voir leur finale, on ne la ratera pas et on les soutiendra de là où on est. Si elles gagnent et qu’ensuite nous aussi, ce serait incroyable pour la Fédération. On est les jeunes mais on essaie de représenter fièrement ces couleurs. Les A l’ont très bien fait en décembre en Coupe du monde, même s’ils ont malheureusement perdu en finale. Mais ils se sont battus jusqu’au bout : revenir à 3-3 et aller aux tirs au but, cela montre la force de caractère de la France. On a nous aussi envie de montrer cela, que l’on est une grosse nation de football et capable de gagner des titres. » 

La fiche de Joachim Kayi Sanda

Le parcours des Bleuets à l’Euro

Groupe C

- Mercredi 17 mai 2023 :

- Samedi 20 mai 2023 :

- Mardi 23 mai 2023 :

Classement : 1. Allemagne, 9 points (+ 9) ; 2. France, 4 pts (0) ; 3. Portugal, 4 pts (- 3) ; 4. Écosse, 0 pt (- 6).


Phase éliminatoire

- Quart de finale :

  • Samedi 27 mai 2023 : Angleterre - France (20h00, au stade municipal de Balmazujvaros, en direct sur La Chaîne L'Équipe)

- Demi-finales : 

  • Mardi 30 mai 2023, en cas de succès contre le vainqueur d’Espagne-République d'Irlande

- Finale :

  • Vendredi 2 juin 2023 à Budapest (Nandor-Hidegkuti Stadium)
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