En Grèce pour un sans-faute

Les Bleus achèvent en Grèce leur campagne de qualification à l’Euro 2024 (20h45, en direct sur TF1), avec en ligne de mire un huitième succès en huit matches.

La qualification pour une onzième phase finale de l'Euro (14 juin au 14 juillet en Allemagne) en poche, la neuvième consécutive depuis 1992, et le statut de tête de série pour le tirage au sort assuré, les Bleus ont l’occasion de conclure en beauté devant la Grèce une campagne déjà réussie, mardi 21 novembre (20h45, en direct sur TF1). Les enjeux ne manqueront pas sur le terrain de l'OPAP Arena, l'enceinte habituelle de l'AEK Athènes. 

À commencer par la place de n°1 mondial. « Si on gagne et qu'on fait mieux que l'Argentine face au Brésil (dans la nuit de mardi à mercredi en éliminatoires du Mondial 2026), on finira l'année premier au classement FIFA », a relevé Adrien Rabiot en conférence de presse de veille de match. Histoire aussi d’entretenir une dynamique positive. « On est dans une continuité dans ce que l'on a fait de bien, on est sérieux et déterminés à chaque match, a poursuivi le capitaine de la Juventus Turin. Cela montre que le groupe est sur une bonne lancée, avec des défis que l'on se fixe comme celui de finir ces qualifications avec le maximum de points. »

Car l’enjeu sera également celui d’un parcours à huit succès. Vainqueurs de Grecs déjà tournés vers les barrages, les Tricolores rejoindraient leurs aînés des Euros 1992 et 2004, seuls à avoir remporté tous leurs matches de qualification. Forts de leurs 27 buts marqués pour un seul encaissé, face aux Pays-Bas à Amsterdam (2-1), ils peuvent même faire mieux que leurs prédécesseurs des campagnes 1990-1991 (20 inscrits pour 6 pris) et 2002-2003 (29 pour, 2 contre).

« On n’ira pas en Grèce pour faire de la balade ou de la visite, avait déjà rappelé Didier Deschamps après France-Gibraltar. On peut rester invaincus sur ces matches de qualification, ce sera un nouvel objectif ». Et le sélectionneur a conservé le même à la veille de cette dernière rencontre : « Ce n’est pas le Grand Chelem du rugby, là.  On va jouer pour gagner, je ne vais pas leur parler de ce qui s'est passé avant. C’est toujours bien d’effectuer la meilleure phase de qualifications possible et cela peut être aussi un levier, en trouver est important. On est sur un sans-faute, on espère pouvoir y rester ».

Didier Deschamps et son adjoint Guy Stephan en repérage à l'OPAP Arena (photo Simon MORCEL/FFF).

La France peut également conserver son statut de meilleure défense de ces éliminatoires (un but encaissé) devant le Portugal (deux) et améliorer une moyenne qui est déjà la première en attaque (3,7), là encore mieux que le Portugal (3,6 avec 36 buts, mais en dix matches contre huit aux Bleus). Et si le Belge Romelu Lukaku, meilleur buteur de cette phase (14 buts), sera compliqué à aller chercher, Kylian Mbappé (9) peut égaler voire dépasser le deuxième, le Portugais Cristiano Ronaldo (10).

À condition qu’il soit aligné face aux Grecs. Didier Deschamps a annoncé qu’il « est prévu d’effectuer des changements dans le onze, et en cours de match aussi (sourire)… Mbappé capitaine ? Oui, c'est prévu ». Seules certitudes, « Brice Samba sera dans les buts », pour une deuxième sélection après ses débuts en juin dernier à Gibraltar (0-3), et Antoine Griezmann foulera la pelouse : « Je le ferai continuer sa série (de 83 maches consécutifs en 126 sélections), que ce soit trente secondes ou plus ».

Brice Samba avec Franck Raviot, l’entraîneur des gardiens tricolores (photo Simon MORCEL/FFF).

Le tout sans surtout prendre les Grecs à la légère. « Ils devront passer par les barrages mais le match aller avait été difficile, on n’avait gagné que 1-0, rappelle le sélectionneur. Il y a de la qualité dans cette équipe sur le plan offensif, une bonne agressivité aussi, le public grec va être à fond derrière. Ils préparent le mois de mars, pour eux c'est un match important, ils ne vont pas nous regarder jouer. Je sais qu’on va avoir un match de haut niveau. Cela reste un match international, on sera jugé sur ce qu’on fera ».