D1 ARKEMA

Bilan 2021-2022 : Lyon a ressorti ses griffes

mercredi 8 juin 2022 - 15:34 - Richard LOYANT
OL-PSG D1 Arkema

Bilan en faits et chiffres de l’édition 2021-2022 de la D1 Arkema qui a vu l’OL reprendre son titre au PSG, le Paris FC s’inviter à l’Europe, des individualités briller, Issy et Saint-Étienne relégués.

Achevée sur un nouveau sacre de l’Olympique Lyonnais et les relégations du GPSO 92 Issy et de l’AS Saint-Étienne, la 48e édition du championnat de France féminin de Division 1 Arkema est restée palpitante jusqu’à son ultime journée, bien au-delà du duel pour le sacre entre le Paris SG et l’OL (photo principale). Tour d’horizon entre satisfactions et déconvenues des douze équipes engagées, statistiques à l’appui.

 

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COLLECTIF DE LYON, INDIVIDUALITÉS DE PARIS

En reconquête d’un titre en sa possession depuis 2006 avant de le céder au Paris SG la saison dernière, le rouleau compresseur lyonnais a renoué avec une domination sans partage. En tête de bout en bout, sans faux pas hormis le nul lors du derby contre l’AS Saint-Étienne (1-1), 64 points pris sur 66 possibles, meilleures attaque et défense… L’entraîneure Sonia Bompastor s’est appuyée sur les cadres habituelles (Buchanan, Delphine Cascarino, Carpenter, Cayman, Henry, Mbock, Morroni, Renard…) et un collectif homogène, où se sont distinguées Catarina Macario (14 buts, 5 passes décisives), Melvine Malard (13 buts, 2 passes décisives), Ada Hegerberg (10 buts) et Selma Bacha (9 passes décisives).

Leader ex aequo à l’issue de la 1ère journée, le Paris SG a passé le reste du championnat au deuxième rang, sans parvenir à contester la supériorité de Rhodaniennes victorieuses de leurs deux duels (6-1 et 0-1). Les individualités parisiennes ont pourtant répondu présentes, à l’image de Marie-Antoinette Katoto, meilleures joueuse et buteuse (18 réalisations), Sandy Baltimore, meilleure passeuse (13) devant sa coéquipière allemande Sara Däbritz (9), ou encore Kadidiatou Diani (13 buts).

Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto (au centre), les artificières du Paris SG (photo Guillaume TALBOT/ICON SPORT).

21
journées passées en tête du championnat par l’Olympique Lyonnais (de la 2e à la 22e)
15
victoires d’affilée pour l’Olympique Lyonnais (de la 1ère à la 15e journées)
8
défaites consécutives pour le GPSO 92 Issy (de la 7e à la 14e journées)
13 497
spectateurs pour Olympique Lyonnais-Paris SG le 14 novembre 2021 (8e journée), record de la saison

UN AUTRE PARIS RÉUSSIT, FLEURY S’ÉPANOUIT

Le Paris FC de Sandrine Soubeyrand, élue meilleure entraîneure, a réalisé une saison pleine, retrouvant un podium qu’il n’avait plus occupé depuis 2015 (sous le nom de FCF Juvisy) et la Ligue des champions dix ans après sa dernière participation. Sa troisième place occupée sans interruption depuis la 2e journée doit beaucoup aux buteuses Clara Matéo (11), Ouleymata Sarr (9) et Mathilde Bourdieu (7), alimentées par Daphné Corboz, Gaëtane Thiney (7 passes décisives chacune) et… Clara Matéo (8). Sans oublier leur gardienne nigeriane Chiamaka Nnadozie, neuf rencontres sans prendre de but (deuxième après les onze de la Chilienne de Lyon Christiane Endler). 

Battu lors de ses deux premières rencontres par le PSG puis le PFC, le FC Fleury 91 s’est rapidement ressaisi pour grimper au quatrième rang trois matches plus tard et ne plus l’abandonner à partir de la 7e journée. Pour devenir l’équipe surprise de cette édition, neuf ans après sa création et cinq après son arrivée dans l’élite. La meneuse Léa Le Garrec, la buteuse polonaise Nikola Karczewska (10) et la meilleure espoir Rosemonde Kouassi, arrivée de Côte d’Ivoire en octobre 2021, ont été parmi les piliers de la jeune formation dirigée par Fabrice Abriel.

Saison accomplie pour Clara Matéo, meilleures buteuse et passeuse d’un Paris FC troisième et européen (photo Sébastien RICOU/APL/FFF).

DÉCEPTIONS HÉRAULTAISES ET GIRONDINES

On les attendait en prétendantes à l’Europe, voire plus si affinités. Les deux ont traîné un début de championnat raté, pour des raisons différentes. En reconstruction après une déjà décevante septième place en 2021, le Montpellier HSC n’est pas parvenu à rivaliser avec les formations mieux classées, hormis un nul et une courte défaite face au PSG (0-0 et 0-1). Maîtrisant ses autres rivales, sa cinquième place ne s’explique pas autrement.

Pas épargnés par les blessures, les Girondins de Bordeaux ont probablement payé l’énergie dépensée lors des tours préliminaires de Ligue des champions et mal digéré leur élimination par le VfL Wolfsburg aux tirs au but. Avec deux succès lors de ses six premiers matches et des défaites ensuite face aux ténors, les Girondines ne pouvaient espérer mieux qu’une sixième place. 

Troisième la saison dernière, Bordeaux a reculé de trois rangs dans la hiérarchie (photo Pierre COSTABADIE/ICON SPORT).

REIMS ET GUINGAMP DANS LEURS STANDARDS

Depuis son retour dans l’élite en 2019-2020, le Stade de Reims navigue dans les mêmes eaux. Huitième en 2020, sixième la saison dernière, il termine septième de cet exercice avec quasiment autant de victoires (dix) que de revers (neuf). Non sans conclure sur un succès de prestige face au PSG lors de la dernière journée (1-0).

La seizième saison d’affilée d'En Avant de Guingamp en D1 est également dans ses normes. Au mieux cinquième (de 2014 à 2016), au pire dixième (2008 et 2018), les Bretonnes échouent cette fois au huitième rang, plombé par trop de défaites (treize).

Reims abonné à la deuxième partie du championnat (photo Sébastien RICOU/APL/FFF).

8
buts marqués lors de Fleury-Guingamp (6-2), Guingamp-PSG (2-6) et Lyon-Soyaux (8-0), matches les plus prolifiques
25
buts inscrits lors des 5e, 9e et 21e journées, les plus productives (9 pour la 11e, la moins riche)
427
buts marqués sur l’ensemble de la saison (soit 19,4 buts par journée et 3,23 par match)
11
matches sur vingt-deux sans prendre de but pour la gardienne de l’Olympique Lyonnais Christiane Endler

DIJON ET SOYAUX, LES RESCAPÉS

Louvoyant durant tout le championnat entre le septième et le neuvième rang – hormis une quatrième place après la 6e journée – le Dijon FCO termine dixième et premier non relégable. Constamment sous la menace avec seulement trois victoires (plus faible total après l’AS Saint-Étienne, une seule), les Bourguignonnes s’en sont sorties à la faveur de deux nuls arrachés lors de leurs quatre derniers matches.

Relégable durant la moitié de l’épreuve, dont sans interruption de la 16e à l’avant-dernière journée, l’ASJ Soyaux a tremblé davantage. Avant de trouver la voie du maintien par deux victoires salvatrices sur Guingamp (2-0) et Saint-Étienne (0-3) dans le money time, aidée par l’ultime défaite du GPSO 92 Issy. Elle finit neuvième en dépit de seize revers, un de moins que les deux derniers au classement.

Soyaux a attendu la dernière journée pour se sauver (photo Sulyvan MANFROI/APL/FFF).

ISSY ET SAINT-ÉTIENNE, LES RELÉGUÉS

Relégable depuis la 6e journée, l’AS Saint-Étienne n’a jamais véritablement lancé un championnat qu’elle termine logiquement dernière. Les Vertes retrouvent une Division 2 qu’elles ont fréquentée quatre de ces cinq dernières saisons (de 2017 à 2021).

Constat quasi identique pour le GPSO 92 Issy, en D2 de 2015 à 2020 et onzième la saison dernière, mais alors avec un seul relégué. Le rang auquel elles ont achevé leur parcours cette année, synonyme cette fois de retour en division inférieure.

Un même destin pour Issy et l’ASSE (photo Analogsport/FFF).

Le bilan de la saison 2021-2022

  • Champion : Olympique Lyonnais (quinzième titre, record).
  • Qualifiés pour l'Europe : Olympique Lyonnais (phase de groupes, seizième participation), Paris Saint-Germain (deuxième tour qualificatif, dixième participation), Paris FC (premier tour qualificatif, cinquième participation).
  • Relégués en Division 2 : GPSO 92 Issy, AS Saint-Étienne.
  • Plus de victoires : Olympique Lyonnais, 21 en 22 matches (v/s AS Saint-Étienne, 1 succès).
  • Plus de nuls : Dijon FCO, 6 scores de parité (v/s FC Fleury 91, Olympique Lyonnais et ASJ Soyaux Charente, 1 seul).
  • Plus de défaites : GPSO 92 Issy et AS Saint-Étienne, 17 revers (v/s Olympique Lyonnais aucun).
  • Meilleure attaque : Olympique Lyonnais, 79 buts (3,6 par match).
  • Moins bonne attaque : Dijon FCO, 13 buts (0,6 par match).
  • Meilleure défense : Olympique Lyonnais, 8 buts (0,3 par match).
  • Moins bonnes défenses : EA Guingamp et GPSO 92 Issy, 57 buts (2,6 par match).
  • Meilleure différence de buts : Olympique Lyonnais (+ 71).
  • Moins bonne différence de buts : GPSO 92 Issy (- 38).
  • Meilleure buteuse : Marie-Antoinette Katoto (Paris Saint-Germain), 18 réalisations.
  • Meilleure passeuse : Sandy Baltimore (Paris Saint-Germain), 13 passes décisives.

 

LE CLASSEMENT FINAL

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